Gaza : la Tchéquie prête à envoyer de l'aide et des soignants pour porter secours aux blessés
La Tchéquie pourrait participer à la mise en place d'un hôpital de campagne pour les civils dans la bande de Gaza, exsangue à cause de la guerre en cours. C’est en tout cas ce qu’a déclaré la ministre de la Défense Jana Černochová cette semaine après un entretien avec le président Petr Pavel.
En combien de temps les médecins peuvent-ils être sur le terrain et où pourraient-ils opérer exactement ? Karel Řehka, le chef d'état-major de l'armée tchèque, a répondu à ce sujet à nos confrères de Radiožurnál :
« Nos options peuvent varier. Il peut s'agir de simples renforts, de personnel médical, qu'il s'agisse de médecins ou d'autres personnels médicaux. Il peut s'agir d'une équipe chirurgicale de campagne, d'une équipe chirurgicale des forces spéciales, d'une variante d'hôpital de campagne, mais nous devons encore en discuter avec les pays qui envoient des navires-hôpitaux. »
Parmi ces pays se trouve la France, déjà présente au large du territoire palestinien avec le navire-hôpital Tonnerre, et l’Italie également, avec le Volcano.
Karel Řehka se dit prêt à répondre aux demandes : « Je me suis déjà entretenu sur le sujet avec mon homologue italien. Sur le plan militaire, nous prendrons contact avec les homologues concernés, qu'il s'agisse de notre représentant militaire à l'OTAN ou à Bruxelles ou de représentants militaires nationaux de tous types. Nous verrons ce qu'on attend de nous et ce que nous pouvons faire. »
« Cela dépendra vraiment des besoins. Nous ne savons pas s'ils ont besoin d'une équipe chirurgicale de campagne dotée d'un certain équipement, composée d'un anesthésiste, d'un chirurgien et d'autres membres du personnel, ou s'ils ont besoin de certaines spécialités en particulier, et nous ne sommes pas en mesure de le dire pour l'instant. »
La ministre tchèque de la Défense a indiqué en début de semaine que le déploiement devrait être décidé par les deux chambres du Parlement. Si c’est le cas, le chef d'état-major de l'armée estime que cela pourrait être fait rapidement :
« S'il s'agit de quelque chose que nous avons déjà mis en place, nous sommes en mesure de répondre de manière assez flexible et rapide. Je ne pense pas que la rapidité soit un problème pour les militaires, tant que la volonté politique est là. Il ne fait aucun doute qu'il s'agit d'une activité humanitaire nécessaire, et je pense donc que même un mandat politique pourrait être approuvé assez rapidement. »