Envie de prendre l’air ? Avec le Club des randonneurs tchèques, allez-y par quatre chemins !
Avec l’arrivée de l’automne, c’est l’occasion de citer le dicton : « Il n’y a pas de mauvais temps, il n’y a que des mauvais vêtements » (« Neexistuje špatné počasí, jen špatné oblečení »). À l’image des Tchèques amoureux de la nature, si vous avez envie de vous aérer, sortez blouson imperméable et chaussures de marche pour partir à la découverte de la belle nature tchèque… par exemple en empruntant les sentiers balisés par le Club des randonneurs tchèques. Dans un livre publié cette année aux éditions nastole et intitulé Turistická značka – 44 tisíc kilometrů tradice (« Le balisage de randonnée – 44 000 kilomètres de tradition »), Marek Šálek rend hommage à ce système de signalisation à quatre couleurs des chemins pédestres, un système parfaitement rodé qui permet de se vider la tête… sans trop devoir se décarcasser pour rester sur le bon sentier.
Même si vous n’êtes pas un adepte des loisirs sportifs en plein air, vous avez peut-être déjà remarqué – au sortir des gares, par exemple – des poteaux avec des flèches indicatives et la mystérieuse abréviation « KČT »… à moins que vous n’ayez croisé des adeptes portant même en ville des t-shirts avec deux traits horizontaux de couleur blanche de part et d’autre d’un trait rouge, vert, bleu ou jaune de même largeur… Eh bien, sachez que c’est du balisage du Club des randonneurs tchèques qu’il s’agit ! Un système de signalisation mis en place il y a 135 ans, et qui forme aujourd’hui un réseau extrêmement dense avec quelque 44 000 km de sentiers balisés sur l’ensemble du territoire de la République tchèque. Des balises au format standard (un carré de 10 cm sur 10), qui sont dans la plupart des cas peintes sur les arbres, les murs, les poteaux des panneaux de circulation routière ou tout autre élément déjà présent dans le paysage.
Chemins de velours et chemins de traverse
Pour ce qui est de la couleur de balisage du sentier, là aussi, elle obéit à un système éprouvé – et, contrairement à ce que pensent souvent les non-initiés, le code couleur n’est pas un indicateur du niveau de difficulté. Journaliste et auteur d’un ouvrage sur ce système de balisage qu’il pratique depuis tout petit, Marek Šálek explique à la Radio tchèque :
« Les sentiers rouges forment en quelque sorte la colonne vertébrale du système de balisage, à savoir que le rouge indique des sentiers longs, qui suivent souvent des rivières ou des crêtes ; le bleu indique des sentiers longs d’importance régionale ; le vert, des sentiers courts et locaux ; quant aux sentiers jaunes, ils assurent la jonction entre les autres sentiers ou offrent des raccourcis : si vous vous trouvez pris dans un orage sur les crêtes, le sentier jaune vous permet de redescendre rapidement vers un village ou une gare. Cela étant dit, avec désormais 44 000 km de sentiers balisés, il n’est pas toujours possible de respecter ce modèle qui avait été défini à l’origine. »
Sortir des sentiers battus… ou pas
Contrairement au balisage utilisé dans d’autres pays, le système du Club des randonneurs tchèques ne prévoit pas de balises indiquant au marcheur qu’il a pris une mauvaise direction – deux traits de peinture en forme de X, par exemple. La raison étant, comme l’explique le président du comité de balisage Pavel Přílepek dans le livre de Marek Šálek, que le système tchèque est pensé de façon à éviter que le marcheur s’écarte du droit chemin. Ainsi, outre les balises – droites et carrées pour indiquer le bon sentier, avec une flèche pour indiquer une bifurcation –, le randonneur trouvera à chaque carrefour entre des sentiers de couleurs différentes des poteaux portant des panneaux indiquant les différentes directions ainsi que le nombre de kilomètres jusqu’au prochain panneau. Parfait pour profiter de la nature sans devoir avoir systématiquement le nez dans la carte !
Cela dit, pour préparer votre itinéraire en amont – ou pour vous permettre d’improviser votre trajet pendant la rando, si c’est plutôt votre genre – le Club des randonneurs tchèques propose 98 cartes de randonnée à l’échelle 1 : 50 000 couvrant l’ensemble du territoire et offrant une mine d’informations utiles au marcheur… surtout s’il est de nature curieuse, puisque les sentiers passent en général par des sites d’intérêt naturel, culturel, historique ou autre. Par ailleurs, tous les sentiers balisés du Club des randonneurs tchèques figurent sur le site Internet de cartes en ligne gratuit Mapy.cz, qui offre également la possibilité de calculer la longueur d’un itinéraire, son niveau de dénivelé, etc. Et pour avoir sur vous toutes ces précieuses informations pendant votre randonnée, c’est l’application Mapy.cz qui s’avère idéale. D’autant qu’il est possible de télécharger la carte de la région dans laquelle vous allez randonner et ainsi, une fois sur le terrain, de la consulter hors connexion. Pratique en cas de mauvais réseau ; parfait pour ceux qui auraient envie de déconnecter, et ainsi de s’éloigner encore plus de la civilisation… tout en gardant la possibilité de zoomer presque à l’infini sur la carte pour trouver tout ce qui peut être utile, voire indispensable, en randonnée : source d’eau, abri, beau point de vue, hospoda la plus proche…
Rien de plus facile, donc, que de dire, le temps d’un week-end, adieu à la ville... Marek Šálek, lui, explique en quoi le réseau de sentiers balisés du Club des randonneurs tchèques est unique au monde :
« Le fait que le système existe à l’échelle nationale est ce qui le rend exceptionnel et unique. Dans mon livre, je cite un Britannique qui vit en Tchéquie depuis plusieurs dizaines d’années, et qui est devenu baliseur. C’est un marcheur expérimenté ; il a traversé la moitié de l’Europe à pied ; il a aussi randonné aux Etats-Unis et au Canada ; il est donc en mesure de faire la comparaison – avec la France, par exemple, d’où il revenait quand je l’ai rencontré, et où il a fait une randonnée qui s’est avérée un calvaire, parce que le sentier était parfaitement balisé à la sortie du village, mais que le balisage s’est ensuite fait plus rare, jusqu’à disparaître complètement alors qu’il était en pleine montagne… Il m’a expliqué que c’était peut-être à cause du fait que dans de nombreux pays, ce sont les communes qui sont chargées du balisage. Or il suffit que le fonctionnaire soit remplacé, ou que les fonds soient épuisés, et le balisage se dégrade… »
« Alors qu’en Tchéquie, ce sont 1 800 bénévoles qui s’en occupent, en suivant une méthodologie et un système très rigoureux, dont la base est un ‘plan de renouvellement triennal’. C’est-à-dire que chaque mètre de sentier de randonnée doit être contrôlé une fois tous les trois ans, et remis en état si nécessaire. Et c’est cela, d’après moi, qui fait que la qualité de ce système parfaitement huilé est constante depuis des générations. »
Marek Šálek précise encore que si de nos jours, c’est le Club des randonneurs tchèques qui a le monopole du balisage des sentiers, cela n’a pas toujours été le cas. A l’époque de l’essor de la marche à pied, il existait de nombreux clubs régionaux ainsi que des clubs allemands… et chaque club avait ses propres balises. Mais c’est finalement le Club des randonneurs tchèques qui a dominé le balisage, et le résultat, c’est la balise de 10 cm sur 10 toujours utilisée de nos jours.
LIRE & ECOUTER
A la création du Klub českých turistů, en 1888, son tout premier président est le mécène et patriote Vojtěch Náprstek (dont la maison dans la Vieille-Ville de Prague deviendra le musée des cultures d’Asie, d’Afrique et d’Amérique). Les premières activités du club consistent à organiser des randonnées de groupe ; en parallèle, les premiers baliseurs se mettent au travail. Marek Šálek revient sur le tout premier sentier ainsi balisé, qu’il a lui-même eu l’occasion de parcourir dans le cadre des recherches pratiques liées à la rédaction de son livre « Turistická značka », qui est autant un ouvrage d’information et un recueil d’entretiens qu’un récit d’excursions sur les sentiers de Bohême, de Moravie et de Silésie, des randonnées dûment documentées avec des photos qui donnent envie d’enfiler les chaussures de marche. Marek Šálek :
« Le hasard a fait que la publication de ce livre tombe en même temps que le 135e anniversaire du balisage du premier sentier. Il n’aurait donc en aucun cas pu manquer à mes expéditions ! Ce sentier part de Štěchovice et mène le long des rapides de Saint-Jean – qui ont bien changé depuis il y a 135 ans, car maintenant, c’est un lac de barrage qui s’y trouve. Néanmoins, des passionnés ont retrouvé une partie de ce sentier, et ils l’ont balisé – d’ailleurs, ils ont même utilisé pour cela le balisage original, qui était un peu différent de celui d’aujourd’hui. J’ai donc suivi ce sentier, et j’ai été surpris et enchanté de découvrir qu’à deux pas de Prague, on peut trouver des paysages sauvages que l’on penserait plutôt trouver au Canada, par exemple. »
Les débuts du Club des randonneurs tchèques sont également marqués par une expédition plus lointaine, et en train : un voyage organisé à l’Exposition universelle de Paris en 1889. Quelque 500 personnes y participent ; tous en reviennent tellement époustouflés par la tour Eiffel (qui était alors la plus haute construction du monde) que le club décide d’en faire construire une copie – pas tout à fait fidèle, et en taille largement réduite – à Prague. Vous avez deviné : il s’agit de la tour de Petřín, construite en 1891 et qui offre toujours – du haut de ses 60 m, mais du sommet de la colline – une belle vue sur la capitale.
Turistika ≠ turismus
Petite parenthèse linguistique : les plus attentifs d’entre vous auront remarqué que nous traduisons « Klub českých turistů » par « Club des randonneurs tchèques. En effet, le mot « turista » se rapporte à « turistika », qui a en tchèque deux définitions au sens proche, mais différent : selon le Dictionnaire académique des mots étrangers, il s’agit tout d’abord du fait de « voyager en plein air en tant que sport de loisir et d’exploration », à savoir ce que l’on qualifierait en français de marche à pied ou de randonnée ; pour la deuxième définition, il s’agit – toujours selon la même source – de « voyages récréatifs et touristiques », à savoir… de tourisme.
Ainsi « turista » se traduira par « randonneur » ou « marcheur à pied » s’il fait référence à la première définition, mais par « touriste » s’il s’agit de la deuxième. Enfin, pour clore l’exploration de ce champ lexical, on précisera que le terme « turismus » ou « turizmus » fait référence à l’industrie touristique. Autre industrie qui exploite le concept de « turistika », c’est l’agroalimentaire, qui fabrique depuis les années 1950 un type de saucisson appelé « turistický salám ». Car la marche et le grand air, ça creuse !
Pas de balise en vue ? Ne balisez pas !
Alors qu’il célèbre ses 135 années d’existence et que son réseau de sentiers balisés n’a jamais été aussi développé, le Club des randonneurs tchèques fait face à de nouveaux défis. Ces dernières années, il affronte le scolyte, un insecte petit, mais costaud puisqu’il a mis à mal des forêts entières, notamment dans la région de la Vysočina. Avec les arbres tombés ou abattus disparaît le précieux balisage des sentiers, laissant souvent le randonneur dans la panade, planté au beau milieu d’un paysage post-apocalyptique fait de troncs couchés et de boue labourée par les chenilles des engins forestiers, cherchant désespérément trois traits de couleur pour revenir dans le droit sentier… Si cela vous arrivait, ne paniquez pas : n’oubliez pas qu’en Tchéquie, les distances sont telles que l’on se trouve rarement à plus de quelques kilomètres d’une commune, d’une route ou d’une autre trace de civilisation… et, une fois que vous avez retrouvé cette dernière – et la connexion à Internet qui va avec, pensez à prévenir le Club des randonneurs tchèques du tronçon sur lequel le balisage a disparu ou est insuffisant. Marek Šálek :
« Pour cela, il y a une plateforme en ligne, https://www.turistickeznaceni.cz/, qui permet à n’importe qui de faire part de ce genre de problèmes. En général, le ou la responsable du secteur de balisage concerné y répond rapidement, donnant des détails sur les réparations apportées ou expliquant pourquoi il n’est actuellement pas possible d’améliorer la situation. »
Pour faire face à la dégradation de l’état des sentiers de randonnée due non seulement au scolyte, mais aussi à l’impact du réchauffement climatique sur la biodiversité et notamment sur les forêts, le Club des randonneurs tchèques a lancé l’année dernière une initiative nationale appelée « Les chemins de l’amour » (« Stezky z lásky »), invitant les volontaires à participer à la rénovation de portions de sentiers.
Par ailleurs, parmi les défis récurrents, on citera la réticence de certains agriculteurs ignorant ou ne voulant pas tenir compte de l’existence sur leurs terres de chemins communaux (et donc publics), ou encore de particuliers refusant que leur clôture se voit maquillée de trois coups de pinceau… Ce qui est certain, c’est que sans accord des propriétaires, le Club des randonneurs tchèques passe son chemin – et cherche un autre sentier, ou un autre support à baliser…
Dans le cadre de la rédaction de son livre, Marek Šálek est lui-même devenu baliseur. Il revient sur cette expérience :
« Peindre les balises n’est pas la principale activité. On passe beaucoup de temps à gratter les vieilles balises, mais surtout à tailler les végétaux. La principale saison pour le balisage, c’est avril-mai, lorsque la végétation est la plus luxuriante. Les balises doivent rester visibles, et dégager les balises dans cette jungle d’arbres et de buissons demande beaucoup de travail. Le sécateur est un accessoire très important de l’équipement du baliseur. »
« Toute personne souhaitant devenir baliseur est la bienvenue au Club des randonneurs tchèques. La formation comprend tout d’abord deux expéditions de 5 km environ avec un baliseur expérimenté ; cela peut sembler peu, mais j’ai été surpris d’apprendre que la vitesse d’avancée moyenne lors du balisage d’un sentier, c’est 1 km/h. Ensuite, l’apprenti baliseur doit assister à quatre journées de formation théorique, durant lesquelles il apprend toutes sortes de règles, ainsi que les noms des différents types de balise. L’une d’entre elles est par exemple appelée ‘utěchová’, ‘la réconfortante’ : sur les portions de sentier droites et évidentes, sans aucune bifurcation possible, il faut quand même mettre une ‘balise de réconfort’ tous les 250 m, pour que le randonneur qui s’est perdu dans ses pensées et qui n’est plus sûr de lui ait la confirmation qu’il est sur le bon chemin. »
Chacun sa route, chacun son chemin…
Si la marche en pleine nature peut sembler à certains un loisir un peu désuet, elle « fait du bien à la tête », comme le dit si bien Marek Šálek. Et la densité des sentiers en Tchéquie permet de trouver « Chacun sa route », comme le chantait Tonton David, à savoir se concocter un itinéraire à la hauteur de sa forme physique. Surtout que ces dernières années, des sentiers accessibles aux personnes en fauteuil roulant ont été créés. Ils sont actuellement au nombre de 22, dans les environs de Františkovy Lázně, Chrudim ou encore Krásná Lípa, où l’accès aux beautés de la Suisse tchèque n’est donc plus réservé uniquement aux personnes valides.
Par ailleurs, deux sentiers de grande randonnée ont vu le jour ces dernières années grâce à des initiatives de particuliers qui ont comme point commun d’avoir recours aux sentiers du Club des randonneurs tchèques. Il s’agit de l’itinéraire de 2 000 km Stezka Českem, qui fait le tour du pays en en suivant les frontières, et du chemin de pèlerinage Cesta Česka, qui relie deux sommets mythiques de l’histoire tchèque, Blaník et Říp, par une boucle de 500 km.
Par monts et par vaux
Pour résumer, le paysage de la Tchéquie semble fait pour la randonnée pédestre, estime Marek Šálek :
« L’introduction de mon livre en est le chapitre le plus personnel : j’y fais une déclaration d’amour à mon pays, pour dire les choses de façon un peu théâtrale. Une déclaration d’amour à nos paysages – car je pense qu’il n’existe pas de paysage plus adapté au voyage à pied, qu’il s’agisse de la densité du peuplement ou des voies ferrées, ou encore de la gentillesse des gens à la campagne, cela offre toutes sortes d’expériences… et avec les balises, vous ne pouvez pas vous perdre. On m’a souvent demandé des recommandations de sentiers, mais je pense que peu importe : il suffit de descendre du train dans n’importe quelle gare, de repérer une balise et de la suivre, comme un chien d’arrêt, pour faire de belles découvertes et de belles expériences. »
Et on ne peut qu’approuver ! On ne citera pas de nom, mais on connaît des expatriés français qui, lorsqu’on leur demande ce qui leur plaît en Tchéquie, citent « les sentiers du KČT » comme l’une des premières raisons…
Un réseau de sentiers dont le modèle de balisage semble si optimisé qu’il s’est exporté – dès les années 1980 sur l’île de Krk en Croatie et à partir de l’année 2000 dans le Banat, une région de Roumanie habitée depuis le XIXe siècle par une minorité tchèque. Mais aussi en Ukraine – même si la situation géopolitique actuelle ne joue certainement pas en la faveur de l’entretien des sentiers balisés dans la chaîne des Carpates ukrainiennes, sans même parler de l’état de ceux qui avaient été balisés en Crimée… Le balisage de tronçons courts a également été expérimenté en Israël et au Canada ainsi qu’en Géorgie, en Arménie et en Azerbaïdjan.
Par ailleurs, on trouve des sentiers façon KČT entièrement fonctionnels dans des pays encore plus exotiques. Marek Šálek :
« Au Brésil, le balisage des sentiers à la tchèque est l’œuvre de descendants des employés des usines Baťa qui se sont adressés au Club des randonneurs tchèques et lui ont commandé le balisage clé en main d’une soixantaine de kilomètres de sentiers dans les environs de la petite ville de Batayporã fondée par Antonín Baťa. »
« De la même façon, plus récemment, les randonneurs mongols se sont tournés vers le Club des randonneurs tchèques, et les étudiants de l’université Mendel de Brno – qui travaillent sur des projets sur le long terme en Mongolie, dans la continuité d’une tradition de collaboration entre les gouvernements des deux pays – se sont formés au balisage en Tchéquie, de façon à pouvoir ensuite former le Club des randonneurs mongols. Il y a même un projet de ‘sentier de Gengis Khan’. »
En France, pas de système de balisage tchèque. Certes, la Fédération française de randonnée fait du bon travail en balisant et entretenant quelque 227 000 km de sentiers (Grande Randonnée (GR® et GR® de Pays) et itinéraires de Promenade et Randonnée), mais vu la taille du territoire, on est bien loin de la densité du réseau de sentiers du Club des randonneurs tchèques… Si vous aimez marcher – ou si vous souhaitez vous y essayer sans crainte de vous perdre – le plus simple, cela reste encore de venir randonner en Tchéquie !