Nouvelles statistiques sur la sécurité intérieure

Les chiffres publiés par la présidence de la police tchèque le confirment : la hausse de la criminalité est de retour en République tchèque et la police tire au clair moins d'affaires qu'en 2006.

Au cours du premier semestre de l'année 2007, 183 406 crimes et délits ont été constatés par la police, soit environ 20 000 de plus, comparé à la même période de l'année écoulée. Le vice-président de la police, Jiri Houba, assure toutefois qu'il n'y a pas de raison de paniquer, car dans la catégorie de crime, on englobe nouvellement la conduite de voiture sans permis ou en état d'ébriété, ce qui est la cause d'une forte progression de ces faits. Une tendance qui inquiète toutefois la police - l'augmentation du nombre d'homicides. Au cours du premier semestre de l'année 2007, 119 homicides ont été commis en République tchèque, soit un cinquième de plus que l'année précédente. La plupart d'entre eux étaient des homicides involontaires.

Et c'est dans cette catégorie que s'inscrit aussi le plus récent cas d'homicide qui a bouleversé la société par sa brutalité : un homme de 29 ans a assassiné, puis coupé à quatre, sa femme, mère d'un enfant. Les parties du corps coupées ont été jetées près d'un lycée de la ville d'Usti nad Labem. Lenka Bradacova, adjointe du procureur régional de la Bohême du nord, souligne que l'homme de 29 ans qui a commis cet acte, avait déjà été condamné pour violences domestiques à l'égard de sa femme :

« Sa femme savait que son mari était un agresseur potentiel, plusieurs fois dans le passé, il avait commis des violences à son égard... »

Le même motif, la violence entre conjoints, a été à l'origine d'un tout récent homicide d'une jeune fille de 23 ans, par son ami qui n'a cessé de la poursuivre après leur séparation. La jeune fille a même recherché une aide auprès de l'association «Bily kruh bezpeci» (Cercle blanc de sécurité). Comme l'explique sa présidente, Petra Vitousova, la nouvelle loi pour lutter contre les violences domestiques, en vigueur depuis le 1er janvier 2007, permet d'expulser l'agresseur du foyer pour une durée de dix jours. Or, selon elle, la législation tchèque ne permet pas de punir quelqu'un qui suit systématiquement une autre personne, avant qu'un crime ne soit commis. Ceci devrait changer avec le nouveau code pénal élaboré par le ministre de la Justice pour remplacer la norme actuelle en vigueur depuis 46 ans.