« Rencontrez votre traducteur », la soirée qui met à l’honneur la littérature francophone
À bord de la péniche (A)void Floating Gallery, l’Institut Français de Prague a convié mardi dernier deux traductrices tchèques, en collaboration avec l’association des traducteurs Obec překladatelů.
La soirée dédiée à la traduction tchèque de romans francophones était organisée en présence de Jovanka Šotolová et Helena Beguivinová. Toutes deux traductrices littéraires du français au tchèque, elles ont présenté une de leurs œuvres lors de cette soirée. Écrivains, traducteurs, libraires, lecteurs ou tout simplement curieux étaient les bienvenus.
Un évènement animé par le poète Josef Straka : « Pour ma part, je suis chargé de préparer la modération de l’évènement, c’est-à-dire la lecture des romans, savoir de quoi il s’agit et quels extraits seront lus, et préparer les questions à poser aux deux traductrices.Je devais également préparer la séance de discussion entre le public, l’équipe et les traductrices ».
L’occasion de découvrir en quoi consiste le métier de la traduction sur les eaux de la Vltava . Jovanka Šotolová et Helena Beguivinová ont eu l’opportunité de lire des traductions d’extraits des romans Un roi sans divertissement, de Jean Giono, et L’herbe d’or de Pierre-Jakez Hélias. Un moment contribuant à la promotion de la littérature francophone contemporaine.
Jovanka Šotolová, traductrice d’auteurs comme Jean Giono, Michel Houellebecq ou Jean-Philippe Toussaint et récompensée par la Société des traducteurs nous a parlé de son travail et de son goût pour la langue française :
« La langue, la littérature et la culture française font partie de ma vie. Durant mes études de français, j’ai commencé à lire des polars parce que c’est un genre de roman facile à lire et que mon niveau de français n’était pas très avancé à l’époque. Je me rends souvent à la médiathèque de l’Institut Français de Prague pour emprunter des livres. Et c’est de cette manière que j’ai pu découvrir la littérature française ».
Une passion pour les lettres et la langue qui prend sa source dans le cercle familial. Jovanka Šotolová:
« Mon père était écrivain. Je pense que cela explique mon goût pour le travail avec la langue et pour l’écriture. La traduction a cette spécificité, c’est-à-dire que texte est déjà donné et il faut le transposer dans la langue cible. Le travail est donc moins inventif mais la créativité est présente parce que nous avons l’obligation de recréer le texte existant ».
Dans le sens inverse, le Centre tchèque de Paris a organisé la semaine dernière une rencontre de traducteurs spécialisés dans la traduction en français de la littérature tchèque.