Retour à Prague de 56 Kazakhs d'origine tchèque

Photo: CTK

Le projet de rapatriement des Tchèques du Kazakhstan approuvé en novembre dernier par le ministère de l'Intérieur autorise ces personnes vivant actuellement au Kazakhstan à s'établir en Tchéquie. Ce jeudi, un avion spécial a amené à Prague 56 Tchèques du Kazakhstan.

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Ce vol était le premier des trois vols destinés à déplacer à Prague 170 Tchèques kazakhs qui vivent dans la région d'Aktioubinsk au nord-ouest de Kazakhstan. Seules 5 familles, selon le ministère de l'Intérieur, n'ont pas manifesté le désir de revenir dans la patrie de leurs ancêtres et resteront dans la région. Ceux qui reviennent à Prague sont les descendants des Tchèques partis au Kazakhstan au milieu du XIXe et au début du XXe siècle quand la terre agricole s'y vendait bon marché. Et tout comme ceux-là, ils cherchent une nouvelle chance, cette fois en Europe centrale.
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Car ces dernières années, leur situation a changé, ils rencontrent des problèmes dans l'enseignement, sur le marché du travail et leurs conditions de vie se sont dégradées. Zinajda Zerebova, l'âme de la communauté tchèque au Kazakhstan, a exprimé la reconnaissance au gouvernement qui a permis le déménagement, en soulignant que dans sa famille, on a toujours parlé le tchèque.

Après leur arrivée, les Tchèques kazakhs ont été provisoirement logés dans un établissement du ministère de l'Intérieur. Dès lundi, ils vont déménager dans la région de Litomerice, en Bohême centrale, où de nouveaux logements les attendent. 42 autres logements ont été offerts par 24 villes tchèques et moraves.

Une première vague de Tchèques kazakhs - quelques 650 personnes sont déjà revenues entre les années 1994 et 2000 en République tchèque. La famille d'Anatoli Samek était parmi eux :

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« Nous étions arrivés avec deux sacs - l'un avec quelque chose à manger, l'autre avec nos vêtements, pour se changer... »

Après dix ans, ils ont du travail, une maison, les enfants poursuivent leurs études et ils se sentent chez eux en Bohême. Et le coût de l'opération ? Tomas Haisman, directeur de la politique de migration et d'asile du ministère de l'Intérieur :

« La somme débloquée à cette fin par le gouvernement a encore été revue à la hausse pour être définitivement fixée à 33 millions de couronnes. »

A la question de savoir si d'autres minorités tchèques à l'étranger souhaiteraient retourner dans leur patrie, Tomas Haisman a indiqué qu'une puissante minorité vit en Ukraine mais que sa situation est tout à fait différente et il est peu probable qu'il soit possible de résoudre sa situation par le même projet que celui de rapatriement conçu à l'égard des Tchèques du Kazakhstan.