Signalisation en deux langues aux abords des frontières tchèques

Une chose qui existe déjà pourrait être légalisée : la signalisation en deux langues aux abords des frontières entre la Tchéquie et ses voisins de langue allemande, l'Allemagne et l'Autriche. Un sujet sensible et qui déclenche, souvent, des émotions des deux côtés.

Il y a deux ans, l'initiative de l'Association des Allemands des Sudètes, demandant l'introduction de la signalisation routière en deux langues, le tchèque et l'allemand, aux abords des frontières, avait rencontré un écho négatif. Cette initiative n'est pas tombée dans l'oubli, car elle est étudiée, actuellement, par le Conseil de coordination du Forum de discussion tchéco-allemand. Ce dernier a vu le jour, après la signature de la Déclaration tchéco-allemande, sur les relations entre la Tchéquie et l'Allemagne. Le Forum étudie la question pour simplifier l'orientation des touristes et devrait présenter un projet aux gouvernements des trois pays concernés, la Tchéquie, l'Allemagne et l'Autriche, dans quelques temps. Si le projet est accepté, les panneaux de signalisation sur les routes et autoroutes des trois pays, aux abords des frontières pourraient indiquer que vous allez vers Pilsen / Plzen, du côté allemand ou Norimberk/ Nürnberg, du côté tchèque. Pourquoi pas, diriez-vous... Comme le dit Miroslav Ransdorf, du parti communiste, cela ne serait pas une nouveauté :

« Ce document est basé sur les critères de Copenhague. Ces critères reconnaissent la diversité de l'Europe et, partout où il existe des peuplements compacts de certaines ethnies, on ne parle pas d'individus, il est permis et recommandé d'utiliser la signalisation et les inscriptions en deux langues ».

Il faut dire que les inscriptions en deux langues sont déjà, en partie, utilisées du côté allemand, par exemple. D'un autre côté, on peut s'attendre à des protestations de la part de certaines organisations, mais le Forum de discussion tchéco-allemand assure que la réalisation du projet ne sera pas une loi. Seulement une recommandation. Pourquoi pas, encore une fois, car cela ne concerne pas que les Allemands des Sudètes, par exemple, mais aussi les touristes d'autres pays. En effet, un Français, sur la route de Prague connaît le nom de la ville de Pilsen. En est-il de même quand il voit Plzen sur le panneau de signalisation routière ?