Soutenir le cinéma national, à quoi bon ?
Faut-il soutenir le cinéma national ? La question est d'une grande actualité en Tchéquie où une loi sur la cinématographie n'existe pas encore, et où le soutien accordé annuellement au cinéma représente la somme de 2,5 millions d'euros. Une somme qui est nettement inférieure à la moyenne que l'on trouve à l'échelle européenne. Pour Xavier Merlin, directeur des affaires européennes et internationales du CNC, en France, qui a participé à une table ronde, qui a réuni à l'Institut français à Prague plusieurs spécialistes et professionnels, la réponse est univoque.
Le modèle français est-il censé inspirer la Tchéquie ?
« Je connais la situation tchèque, parce qu'on en a entendu parler à plusieurs reprises, notamment lors du dernier festival de Cannes... Le modèle français, je n'aime pas tellement parler de modèle. C'est un cas, c'est un exemple ancien, puisque le CNC a été créé il y a soixante ans, mais ce n'est pas un modèle universel. Chaque situation est différente, chaque pays a des moyens qui lui sont propres, mais je pense que toutes les politiques suivent plus ou moins les mêmes objectifs, c'est-à-dire avoir une production diversifiée, avoir une industrie cinématographique qui permet de produire ses films et de les distribuer et, puis, chaque pays, doit trouver les instruments appropriés. Dans le cas français, il y a certainement des idées qu'on peut reprendre, mais il est essentiel de les adapter. »