Thalie, muse de la Comédie, a distribué ses prix

Tatjana Medvecka

Depuis samedi soir, on connaît les lauréats du Prix Thalie pour les meilleures performances de l'année écoulée dans le domaine du théâtre. Magdalena Segertova présente, en bref, quelques-unes des vedettes récompensées.

Chaque début de printemps, les artistes tchèques et leurs admirateurs retiennent leur souffle... Les meilleurs films, cinéastes et chanteurs tchèques de l'an 2000 ont été déjà couronnés de prix, le temps est donc venu, samedi dernier, d'annoncer les noms des stars les plus brillantes du théâtre, du ballet, de l'opéra et de l'opérette. Comment on choisit les titulaires du Prix Thalie, prix qui porte le nom de la muse de la Comédie ? Le jury fait chaque année le tour des scènes pragoises et celles de province, pour publier ensuite les noms des trois candidats dans chaque catégorie. Cette année, c'est la

Tatjana Medvecka
capitale tchèque qui a ramassé le plus de trophées : Lucie Bila, chanteuse des plus aimées en République tchèque, pour le rôle principal dans la comédie musicale Jeanne d'Arc, Ivan Trojan, alias Oblomov dans l'adaptation théâtrale du célèbre roman de Gontcharov, ou encore l'actrice du Théâtre National, Tatjana Medvecka, fascinante comme reine Elisabeth Ire dans le drame de Schiller, Marie Stuart. La meilleure actrice tchèque de l'année 2000 m'a dit à propos de son rôle...
Stela Zazvorkova
Une autre star de la soirée : la comédienne Stella Zazvorkova, 79 ans, femme rondelette avec un chignon blanc et un sourire indispensable. Elle a obtenu la statuette de Thalie pour toute sa vie artistique. Extrêmement gentille, avec un sens de l'humour exceptionnel et des centaines de rôles inoubliables au théâtre pragois ABC, dans le film et à la télévision, elle est adorée par les Tchèques...

Pour la première fois, deux artistes étrangers, se produisant devant le public tchèque, ont remporté le Prix Thalie : le Biélorusse Valentin Prolat, et la slovaque Klaudia Dernerova, tous les deux chanteurs d'opéra. Or, Valentin Prolat, Don Carlos au Théâtre National de Brno, ne se sent plus en Tchéquie comme un étranger. Rien d'étonnant : sa carrière "tchèque" dure dix ans déjà.

Je rappelle que la remise des Prix Thalie s'est déroulée quelques jours avant la Journée mondiale du théâtre, ce mardi 27 mars. Et que, plus d'un projet intéressant sont préparés à cette occasion en République tchèque, dont une émission de dix-sept heures de la troisième chaîne de la Radiodiffusion tchèque, qui est une chaîne culturelle, entièrement réservée au théâtre, à ses différents genres, aspects et défis... Je rappelle aussi qu'une autre remise de prix a été rigoureusement suivie, ce week-end, en République tchèque. C'est la cérémonie des Oscars américains, car le cinéma tchèque avait un candidat dans la catégorie du meilleur film étranger, avec le titre On doit s'entraider de Jan Hrebejk. On sait déjà que le coeur de l'Académie américaine a battu pour un autre candidat, celui de Taiwan. Pourtant, le jeune réalisateur Jan Hrebejk a tout pour être satisfait, car rien que la nomination parmi les cinq meilleurs films étrangers est un joli succès pour lui. D'autant que la future sortie de son film sur les écrans américains, film contant une histoire de la Seconde Guerre mondiale, s'annonce très prometteuse.

Auteur: Magdalena Segertová
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