Un enfant tchèque sur dix touché par l'obésité
Un rapport annuel sur la santé de l’OCDE vient de mettre à jour des chiffres inquiétants en ce qui concerne l’obésité infantile en République tchèque. En effet, le rapport de l’Organisation pour la coopération et le développement, qui mesure l’obésité parmi ses membres, soit parmi les pays les plus riches et le plus développés au monde, classe les enfants tchèques en neuvième position.
Si les facteurs de l’obésité sont nombreux et complexes, ils peuvent même se trouver à l’état fœtal, comme l’explique le docteur Marie Kunešová, endocrinologue et spécialiste de l’obésité :
« C’est un fait que la plupart des maladies, y compris l’obésité, ont déjà leur base pendant la période de grossesse, pendant la période fœtale. Quand la mère respecte un bon régime, ce qui est facile pour les mères parce qu’il s’agit de respecter une bonne hygiène, ce n’est ni plus simple ni plus compliqué que cela. Mais parfois ce n’est pas simple et dans tous les cas, la mère doit éviter de prendre trop de poids. Et également, elle ne doit pas fumer, parce qu’il y a ensuite le risque que l’enfant naisse avec de l’hypertrophie. »
Une alimentation qui n’est pas équilibré, qui est trop grasse ou trop sucrée, est aussi une des causes les plus communes du développement de l’obésité dans les pays plus riches, mais elle n’est pas la seule. Parfois, il peut y avoir aussi, notamment chez les adolescents, des facteurs psychologiques. Dans le cas tchèque, ce n’est pas la multiplication des fast-foods et de la malbouffe qui est mise en avant par les spécialistes, qui remarquent que ces derniers ne sont pas forcément implantés dans les villes petites ou moyennes où l’obésité se développerait également. Selon eux, c’est plutôt le manque d’activités des enfants qui restent souvent enfermés à la maison et ont perdu l’habitude de sortir et de se dépenser à l’extérieur, parfois par manque d’espaces qui leur est consacré, et aussi à cause du fait que de plus en plus de parents craignent de les laisser sortir seuls. Pour le docteur Bohuslav Procházka, c’est toute la famille qui doit participer au changement de style de vie :
Au-delà du regard négatif porté par la société sur les enfants et les adultes obèses, il s’agit avant tout d’un problème de santé puisque les risques de problèmes médicaux sont beaucoup plus nombreux. En grandissant, les garçons obèses sont trois fois plus nombreux que les filles, qui font plus d’efforts pour mincir, mais qui, d’après les statistiques, se rabattent sur un autre problème de santé public, le tabac.