Un film français de cape et d’épée en tournage aux studios Barrandov
Pendant tout l’été, les studios de cinéma Barrandov à Prague accueillent le tournage d’un film français. Coproduction franco-tchèque, ce n’est de loin pas le premier long métrage français à être réalisé en République tchèque, eldorado des cinéastes dans les années 1990 et qui malgré une petite retombée, continue à attirer les productions de cinéma. Marc Jenny dirige la société de production OKKO à Prague :
Donc c’est une sorte de pastiche...
« Tout à fait. Un peu à la manière d’OSS 117 qui a été tourné en France avec Jean Dujardin. »
Donc c’est un film de cape et d’épée comique, d’où la présence de Manu Payet et Alexandre Astier...
« Oui, c’est exactement ça. Manu Payet joue le compagnon de fortune et d’infortune de Jérémie Rénier et Alexandre Astier joue le méchant. »
C’est un tournage qui a commencé à la mi-juillet et qui va s’achever mi-septembre...
« On tourne en Tchéquie jusqu’au 11 septembre et ensuite il nous restera une semaine à faire en Bourgogne et en Bretagne. »
Donc l’essentiel du film est tourné en République tchèque ?
« Il est quasiment entièrement tourné en studios, sur le principe des films dont on parlait à l’instant. Sur les 50 jours de tournage, on en tourne 30 aux studios Barrandov où on a reconstitué tous les intérieurs de château et même des extérieurs, puisqu’on profite du terrain juste à côté du studio pour faire des extérieurs de château, une longère bretonne au début du film. On est donc complètement implanté tout l’été aux studios Barrandov. »
Quelle est la valeur ajoutée des studios Barrandov par rapport à d’autres studios dans d’autres pays ?
« Il y aurait beaucoup à dire. Personnellement, je pense que la Tchéquie, Prague en particulier, est une des meilleures bases aujourd’hui pour fabriquer du film. Quand je dis ‘fabriquer du film’, c’est qu’au niveau du tournage, de l’exécution d’un film, la République tchèque a des avantages géographiques, financiers, une technicité de très haut niveau. Parfois on fait des études pour d’autres pays, mais on finit par faire le film à Prague parce qu’on se rend compte qu’on est d’une part très bien accueillis, et ensuite parce qu’au niveau technique, on est bien meilleurs en Tchéquie que dans d’autres pays d’Europe aujourd’hui. »
Rendez-vous dimanche, dans Culture sans frontières, pour la suite de cet entretien où l’on évoquera aussi le fameux « crédit d’impôt » pour les productions étrangères en République tchèque.