Un monument en hommage des victimes du communisme
Un monument à la mémoire des victimes du communisme a été érigé dans le centre de Prague, en bas d'un des versants de la colline de Petrin. A l'inauguration, Guillaume Narguet était présent au milieu de tous ceux venus rendre hommage.
Des trente-cinq projets en concours, c'est celui des deux architectes Zdenek Hölzl et Jan Kerel et du sculpteur Olbram Zoubek qui a été retenu. Le monument prend la forme d'un immense escalier duquel, au cours de la montée des statues d'homme se perdent dans le coteau boisé. La taille des statues se retirant décroît inexorablement et leur torse, représentant celles et ceux qui n'ont pas survécu, se transforme, se désagrège, marche après marche. C'est une métaphore du sacrifice mettant en scène la symbolique de la souffrance et de la destruction. Enfin, reliant les marches entre elles, une bande rappelle le nombre de personnes disparues, émigrées et condamnées entre 1948 et 1989, période durant laquelle les communistes restèrent au pouvoir dans l'ex-Tchécoslovaquie.
L'absence de nombreuses personnalités politiques vint quelque peu ternir la manifestation. La plus remarquée fut sans aucun doute celle du président Vaclav Havel, que très tardivement par le maire du premier arrondissement de Prague, Jan Burgermeister. La cause? Le conflit toujours latent entre l'ancien dissident et le Parti civique démocrate ODS dont est membre Burgermeister. Le président s'est donc rendu seul au monument la veille de l'inauguration. Au grand désarroi de la Confédération des prisonniers politiques...