Un nouvel espoir pour les personnes souffrant d’épilepsie

Photo: www.lf2.cuni.cz

Une opération du cerveau tout à fait unique a été effectuée par les neurologues de l’hôpital universitaire de Prague-Motol.

Pour la première fois, les techniques d’imagerie ultramodernes ont été utilisées lors d’une intervention au cerveau ayant pour but d’éliminer les structures cérébrales endommagées qui génèrent les crises d’épilepsie. Pour la toute première fois aussi, ces techniques ont été utilisées lors de l’opération d’un enfant : une fillette de 10 ans, Aneta. En plus de cela, Aneta a été réveillée, au milieu de l’intervention, et invitée à communiquer avec les médecins pour qu’ils puissent vérifier si le centre de la parole n’était pas touché. Avant d’être opérée, Aneta souffrait de plusieurs crises d’épilepsie par jour, elle avait des problèmes pour lire et ne pouvait pas aller seule à l’école.

Depuis son opération, elle n’a pas souffert d’une seule crise et a pu quitter l’hôpital deux semaines après. Les médecins lui ont enlevé le foyer lésionnel générant les crises qui se trouvaient, dans son cas précis, dans le voisinage immédiat du centre de la parole. Les méthodes d’imagerie ultramodernes ont permis de présenter en trois dimensions les trois facteurs décisifs pour le succès de l’opération, souligne le docteur Pavel Kršek :

« L’opération était unique du fait que le médecin qui l’a effectué a pu suivre simultanément les résultats de plusieurs examens effectués avant l’opération : l’imagerie du foyer épileptogène, l’imagerie par résonance magnétique de la structure lésée du cerveau et l’imagerie du centre de la parole. »

L’opération a présenté un risque énorme pour la petite patiente du fait justement qu’elle a été menée tout près du centre de la parole. Comme le souligne le docteur Kršek, les données d’entrée sophistiqués rendent l’intervention plus précise, diminuent les risques et augmentent les chances de la patiente. L’opération présente un espoir pour 1% de la population qui souffre d’épilepsie. Elle est unique parce que jusqu’à présent, dans des cas pareils, il a fallu procéder à deux opérations : lors de la première, des électrodes ont été introduites dans le cerveau et pendant une semaine, les médecins ont suivi le foyer de la maladie et seulement après ils ont procédé à l’enlèvement des structures cérébrales endommagées. La méthode actuelle guérit les patients en une seule intervention.