Un sac de billes: un tournage favorisé par le crédit d'impôt validé par le gouvernement tchèque
Z Paříže do Paříže (De Paris à Paris en français) : c’est le titre tchèque du livre autobiographique de Joseph Joffo devenu un classique de la littérature française, Un sac de billes. Ce sera vraisemblablement le titre du film actuellement en tournage en République tchèque, nouvelle adaptation de cette épopée des deux frères Joffo dans la France occupée. Après Jacques Doillon en 1975, c’est le Canadien Christian Duguay qui est cette fois à la réalisation de ce film coproduit par la société Okko, une société basée à Prague et dirigé par Marc Jenny, dont voici la deuxième partie de l’entretien récemment accordé à Radio Prague:
« Comme toujours depuis quinze ans, très mal, c’est l’enfer, une ambiance épouvantable dans laquelle on a beaucoup de mal à travailler. Non, c’est faux. Cela se passe très bien et même de mieux en mieux. Effectivement Christian Duguay est Canadien, il a une grande réputation internationale et il faut aussi savoir qu’il habite à Prague. Cela fait qu’il a une vraie relation avec le pays et ça se passe très bien avec les équipes techniques. »
Côté distribution il y a des acteurs français célèbres. Y a-t-il des acteurs tchèques hormis des figurants ?
« Oui. Les rôles principaux et la force du film repose sur les deux enfants, qui par nature ne sont pas connus. Cela a demandé un casting long et difficile, pour arriver à vraiment trouver les enfants qui pouvaient jouer ce genre de personnages. C’est difficile, tout est dans l’émotion, dans l’aventure qu’ils vivent qui est quand même une atrocité quelque part. Ces enfants sont entourés par Patrick Bruel et Elsa Zylberstein, qui jouent les parents. En ce qui concerne la distribution tchèque on a un acteur que j’aime beaucoup et qui tourne assez souvent avec nous, Marek Vašut, qui est formidable et un peu francophone, donc on est très heureux de l’avoir sur nos coproductions. »Il y a aussi Christian Clavier dans le film…
« Tout à fait, il sera présent pour deux jours de tournage à Karlovy Vary. »
Les nouvelles mesures prises par le gouvernement tchèque concernant le crédit d’impôt, les incitations financières pour les films tournés ici, ont-elles aidé à tourner ce film ici ?
« Oui bien sûr, cela fait partie des montages essentiels aujourd’hui et la République tchèque est un pays incontournable dans la fabrication de ce genre de films et bien d’autres. C’est vrai que le gouvernement actuel est favorable à tout ça et le montre avec les sommes allouées pour le crédit d’impôt et je pense que c’est une politique à long terme qui fait que la Tchéquie est un des meilleurs pays pour fabriquer des films, ce que j’ai déjà dit à maintes reprises. On a ici une base, de vrais professionnels, des gens qui savent très bien comment gérer des gros films. Le gouvernement l’a compris et aide de mieux en mieux. »
Pendant le tournage à Nice, les passants ont été choqués par le déploiement d’un drapeau nazi sur un des grands bâtiments de la ville. Avez-vous eu des épisodes similaires ici ?« J’en ai entendu parler oui, mais ici on n’a eu aucun problème. On a moins de déploiement de ce genre et on reconstitue surtout des intérieurs… Le tournage se passe sans problème et se poursuit jusqu’au 27 novembre. »
Envisagez-vous de présenter le film à Prague ?
« Oui, c’est certain, mais la date n’est pas encore fixée. »