Vaclav Klaus à la télévision BBC World
Dans une interview à la télévision BBC World, programme Hardtalk, le président Vaclav Klaus s'est prononcé sur les rapports de la Tchéquie avec l'Union européenne. Ce n'est pas l'admission à l'Union, a-t-il dit en substance, qui pose un problème, mais son organisation et les efforts tendant actuellement à étouffer l'Etat national.
Vaclav Klaus a rejeté l'idée que les Roms seraient discriminés en Tchéquie, rappelant qu'ils ont toujours été un problème à l'est comme au sud et à l'ouest du continent. Il a précisé que même la chute du communisme et l'ouverture de la Tchéquie ont eu des retombées sur les Roms qui vont, par exemple, émigrer vers l'ouest sous la pression d'une main d'oeuvre nouvelle dans leur région.
On ne peut pas parler de ségrégation ni d'isolation sociale grandissante des Roms, comme c'est mentionné dans le rapport du Parlement britannique, de l'Union européenne et de la fondation George Soros, a dit le président tchèque. "C'est tout simplement une bêtise et un non-sens au point que je m'abstiens de réagir".
A la question relative à certaines déclarations sur le transfert des Allemands des Sudètes de Tchécoslovaquie en Allemagne, à la fin de la Deuxième guerre, Vaclav Klaus a souligné que ce ne sont pas les relations germano-autrichiennes ou tchéco-autrichiennes qui sont ici en cause, réfutant catégoriquement l'expression "haine". Selon lui, c'est un problème artificiel oeuvre de l'opportunisme politique chez certains. "Cela ne fait pas partie de la pensée actuelle, ni des Allemands, ni des Tchèques. La Deuxième Guerre est terminée. Ce ne sont pas nous qui avons commencé cette guerre. Nous n'avons occupé personne comme l'Allemagne nous a occupés", a conclu Vaclav Klaus.