Vaclav Klaus réagit à la lettre des « cent » concernant la situation en Russie
L'actuel président, Vaclav Klaus, et l'ancien président, Vaclav Havel, trouvent rarement des points de vue en commun. Une vérité confirmée, une fois de plus, cette semaine.
Vaclav Havel est l'un des signataires de la lettre ouverte adressée, ces derniers jours, par une centaine de personnalités européennes et américaines aux chefs d'Etats et de gouvernements des pays membres de l'Union européenne et de l'OTAN, histoire d'exprimer des craintes sur l'état de la démocratie dans la Russie de Vladimir Poutine. « Les auteurs de la lettre ont raison en disant que les institutions démocratiques russes sont faibles et que cela durera avant qu'elle ne deviennent fortes, mûres et incontestables », écrit le Président Klaus, en réponse à la lettre concernée. Et d'ajouter qu'il partage le voeu que cet objectif soit atteint, dans un délai historique très court. D'un autre côté, Vaclav Klaus insiste sur les deux faces du problème, une façon de dire qu'il ne voit pas ce que voient ou écrivent les auteurs de la lettre. Dans sa déclaration, il indique, je cite : « Je ne vois pas, respectivement je n'ai pas de preuve que le Président Poutine limite systématiquemenet la liberté ». En tant que président d'un pays assez proche de la Russie, je n'ai pas l'impression d'être « intimidé », je n'aperçois pas « un discours militariste ou impérial » et je n'oserai pas insinuer que la Russie s'approche de la dictature, en proclamant que « la dictature ne saurait être une réponse aux problèmes que la Russie affronte ».
...Et encore à propos de l'engagement de Vaclav Havel sur la scène internationale. Il vient d'être nommé co-président du Comité américain pour le danger présent, dont le but principal est de lutter contre le terrorisme mondial. A ses côtés, on trouvera, par exemple, José Maria Aznar, ancien Premier ministre espagnol. Le comité avait été fondé il y a plus d'un demi-siècle, en réaction à la guerre froide et à l'expension de l'Union soviétique... « Havel et Aznar comprennent les défis stratégiques en rapport avec les totalitarismes soviétique et islamiste et le terrorisme », a commenté l'événement James Woolsey, ex-chef de la CIA.