Visite à Prague du président polonais Aleksander Kwasniewski

Aleksander Kwasniewski et Vaclav Klaus (Photo : CTK)

La situation en Ukraine et le traité constitutionnel ont été les principaux thèmes discutés à Prague par le Président tchèque Vaclav Klaus et son homologue polonais Aleksander Kwasniewski.

Aleksander Kwasniewski  (Photo : CTK)
Arrivé à Prague mardi matin, droit de Kiev où il a servi de médiateur lors des négociations entre l'opposition et le gouvernement ukrainien, le Président polonais a qualifié de positif le résultat atteint : On a réussi à se mettre d'accord sur la réédition du deuxième tour des présidentielles, le 26 décembre prochain. Au quotidien Lidove noviny, Aleksander Kwasniewski a dit avoir participé aux négociations de Kiev au nom du groupe de Visegrad et pour représenter les Européens qui ne voulaient pas s'ingérer dans les affaires ukrainiennes mais qui désiraient servir de médiateurs. Il a consulté sur sa mission Vaclav Klaus qui, lors de leur rencontre, a soutenu la réédition du deuxième tour du scrutin présidentiel en Ukraine.

Or, sur l'autre thème traité, la Constitution européenne, les attitudes des deux chefs d'Etat divergent. Alors que Vaclav Klaus pense inviter les citoyens à voter contre, au référendum sur l'adoption du traité constitutionnel, Aleksander Kwasniewski est à 100% pour son adoption. Contrairement au Président tchèque qui y voit un affaiblissement de la souveraineté de l'Etat, le Président polonais a une vision claire : une Pologne forte, au sein d'une Europe forte.

Aleksander Kwasniewski et Vaclav Klaus  (Photo : CTK)
Le président polonais a été le premier politicien étranger à qui Vaclav Klaus a remis la distinction suprême de l'Etat tchèque - l'Ordre du Lion blanc, pour apprécier ses mérites pour la coopération de la Pologne et de la Tchéquie lors du processus de leur adhésion à l'OTAN et à l'Union européenne.

Dans son commentaire en marge de la visite, le quotidien Mlada fronta Dnes fait remarquer que ce processus n'a pas été un bon exemple d'une coopération. La Pologne a souvent mené les négociations pour son compte avec Bruxelles, en imposant, par ex. une plus longue période transitoire sur l'achat de la terre agricole par les ressortissants étrangers. L'unanimité n'a pas régné non plus sur la guerre en Irak et sur la conception du groupe de Visegrad, écrit le journal.