Ce lundi, au lendemain des élections législatives, le président de la République Václav Klaus a entamé des négociations avec les leaders des cinq partis politiques qui seront représentés à la Chambre des députés. A l’issue de celles-ci on devrait savoir qui sera chargé de la composition d’un nouveau cabinet de coalition.
Václav Klaus et Bohuslav Sobotka, photo: CTK
« Il est probable que lors du prochain mandat électoral, le Parti social-démocrate (CSSD) soit un parti d’opposition ». C’est ce qu’a déclaré Bohuslav Sobotka, actuel numéro un du parti qui remplace le leader démissionnaire Jiří Paroubek. Le score de près de 22 % des voix que le parti, sorti pourtant vainqueur de ces élections, a obtenu ne lui donne que de très modestes chances de former un cabinet et encore moins de trouver des partenaires pour une coalition gouvernementale, car les partis de droite n’acceptent pas une telle éventualité. Sobotka veut néanmoins tenter l’impossible, espérant que Václav Klaus le charge d’un premier essai. C’est d’ailleurs avec lui que le président a ouvert, ce lundi, son tour de négociations avant de recevoir les autres leaders.
Bohuslav Sobotka, Petr Nečas, Karel Schwarzenberg, Vojtěch Filip, Radek John, photo: CTK
Parallèlement se déroulent des négociations entre les dirigeants des deux formations de droite, le Parti civique démocrate (ODS) et TOP 09, auxquelles sont invités, aussi, les représentants des Affaires publiques (Věci Veřejné), parti de centre-droit. Une prochaine coalition gouvernementale de ces trois partis qui totalisent 118 des 200 sièges à la Chambre des députés, s’annonce d’ailleurs tout à fait réelle. Karel Schwarzenberg, chef de TOP 09, l’a confirmé :
Karel Schwarzenberg, photo: CTK
« J’espère bien que la collaboration que nous avons établie et qui est marquée par la confiance mutuelle, va durer pendant toute la période de quatre ans ».
Rappelons que TOP 09 et Les Affaires publiques sont de nouvelles formations qui sont apparues sur le devant de la scène politique nationale il y a à peine un an.
Les dirigeants des trois partis en question sont d’accord sur un point : la tâche prioritaire du prochain gouvernement consistera à stopper l’endettement de l’Etat et à assainir les finances publiques. Et les médias de spéculer pour leur part sur Petr Nečas, chef de l’ODS, dans le rôle du nouveau Premier ministre tchèque.