Grogne des étudiants

Adam Sura, porte-parole de la Semaine de l'agitation, photo: CTK

Dans le choeur des protestations sociales qui s'élèvent en République tchèque on entend aussi la voix des étudiants. Pour se faire mieux entendre, les étudiants de l'enseignement supérieur organisent ces jours-ci en Tchéquie Une semaine de l'agitation.

Adam Sura,  porte-parole de la Semaine de l'agitation,  photo: CTK
Prague, Olomouc, Usti nad Labem, Ostrava, ce ne sont que quelques unes des villes dans lesquelles les étudiants protesteront contre le financement insuffisant des écoles supérieures par le gouvernement. Ils désirent attirer l'attention sur le fait que même des pays comme, par exemple, la Tanzanie, le Sénégal ou l'Egypte, se montrent beaucoup plus généreux vis-à-vis de leurs étudiants. Adam Sura, porte-parole de la Semaine de l'agitation, évoque les raisons de la grogne dans les milieux universitaires tchèques.

"Chez nous on accorde près de 0,8 % du PIB à l'enseignement supérieur. Dans les pays de l'Union européenne on accorde aux écoles supérieures en moyenne près de 1,5 % du PIB, ce qui est pratiquement le double. Et c'est une grande différence. Nous nous rendons compte bien entendu qu'on ne peut pas tout à coup doubler cette somme mais nous voulons attirer l'attention surtout sur le fait que pendant la dernière décennie aucun gouvernement tchèque ne s'est penché vraiment et avec conséquence sur le financement des écoles supérieures."

Comment cette agitation se manifestera-t-elle dans les rues de Prague. Adam Sura précise:

"A Prague, une action a été préparée pour chaque jour jusqu'à jeudi. Les activités principales sont prévues pour mercredi où auront lieu à la faculté de Lettres des débats, des discussions, des conférences et un programme culturel. Jeudi aura lieu la manifestation la plus importante de la Semaine, une marche de protestation à laquelle participeront aussi des délégués d'universités d'autres villes. Le défilé des étudiants se rendra à la place de Mala Strana où la manifestation s'achèvera par un happening. Une pétition sera remise au gouvernement et aux députés."