Investiture de George W. Bush - quelques réactions tchèques
Les médias tchèques ainsi que la scène politique commentent, ce lundi, l'arrivée du 43ème Président des Etats-Unis, George Walker Bush, à la Maison Blanche. Par Magdalena Segertova.
"Le Président s'est comporté comme un Président. Ses mots et ses gestes ont fait comprendre qu'il voulait guérir l'Amérique, épuisée par les présidentielles sauvages", peut-on lire sur les pages du quotidien Mlada fronta Dnes. "George W. Bush n'est pas un excellent orateur, mais à l'entendre prononcer son discours, il était clair qu'il pensait vraiment ce qu'il disait", ajoute, dans son article, le journaliste Milan Vodicka et cite, pour illustrer, les mots conciliants du nouveau Président, adressés à ses opposants : "Vous ne m'avez peut-être pas élu, mais je veux vous servir, à vous aussi, en tant que Président".
Comment est-ce que la représentation politique tchèque voit l'avenir du premier homme de l'Amérique ? Pas tout à fait en rose... "Le Président Bush devra faire beaucoup d'efforts pour remporter le même succès que Bill Clinton et son administration. La barre est placée très haut!", pense Josef Zieleniec, ex-ministre des Affaires étrangères. "C'est son entourage qui sera le plus important. Les Présidents Eisenhower et Reagan ont eu du succès, car leurs équipes étaient composées de spécialistes de haut niveau", estime Jiri Dienstbier, lui aussi ancien chef de la diplomatie tchèque.
Le Premier ministre tchèque, Milos Zeman, lui, a plutôt jeté un coup d'oeil en arrière... Bill Clinton, qui s'en va à la retraite politique, était pour lui un chef d'Etat par excellence. "Quand on évalue la carrière politique de quelqu'un", a dit Milos Zeman, "on doit avant tout se demander si, dans son pays, la vie a changé en mieux ou en pire. D'après moi, l'ère de Clinton était réussie du point de vue de l'économie, des relations internationales et de la politique intérieure aussi." Quant à ses relations un peu problématiques avec les femmes, Milos Zeman ne cache pas, là non plus, ses sympathies envers Bill Clinton. Selon le chef du cabinet tchèque, l'affaire Lewinsky pourrait, en Europe, plutôt augmenter la popularité d'un homme politique, que la faire baisser.