La Tchéquie et la guerre contre le terrorisme

Faut-il soutenir un éventuel élargissement de la guerre américaine contre les terroristes en Afghanistan à d'autres Etats, notamment aux pays du Golf et à l'Irak ? La scène politique tchèque est en train de chercher la réponse à cette question. Le Premier ministre tchèque, Milos Zeman, et le président de la Chambre des députés, Vaclav Klaus, seraient plutôt d'accord. "Il serait naïf de faire une parallèle entre le terrorisme et l'Afghanistan", a dit Vaclav Klaus. "J'ai signalé la semaine dernière déjà que la riposte américaine serait assez longue et qu'elle irait au-delà des frontières de l'Afghanistan", affirme Milos Zeman. La diplomatie tchèque, elle, reste prudente. Son chef, Jan Kavan, a fait comprendre que la diplomatie ne soutiendrait probablement pas l'élargissement des opérations. Une telle démarche mettrait fin à la grande coalition mondiale anti-terroriste, à laquelle se sont joints aussi les pays aux régimes musulmans modérés.

Ajoutons aussi, dans ce contexte, que la République tchèque a été parmi les pays qui ont voté, lundi, à New York, pour l'adhésion de la Syrie au Conseil de sécurité de l'ONU. Pourtant, fait connu, la Syrie figure sur la liste "noire" des Etats soutenant le terrorisme. Le quotidien tchèque Mlada fronta Dnes explique : Dans le passé, Washington a protesté à plusieurs reprises contre l'admission de la Syrie au Conseil de sécurité. Mais cette fois-ci, compte tenu de la situation internationale, il a décidé de lui donner le feu vert. La raison est simple : l'Amérique a besoin d'avoir le maximum d'alliés dans le monde arabe. Et n'oublions pas que la Syrie a une position clé dans la région du Proche-Orient, peut-on lire dans le journal...

Auteur: Magdalena Segertová
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