L’accord sur le gouvernement de transition en mauvaise posture

Mirek Topolánek (au milieu), photo: CTK

L’accord sur la formation d’un gouvernement de transition et la tenue d’élections anticipées qui a été conclu, dimanche, entre les trois partis qui forment le gouvernement de coalition démissionnaire (Parti civique démocrate, chrétiens-démocrates, Parti des Verts) et le leader social-démocrate de l’opposition s’est retrouvé en mauvaise posture dès lundi.

Mirek Topolánek  (au milieu),  photo: CTK
En effet, les chrétiens-démocrates, en premier lieu leur président Jiří Čunek, sont revenus sur leur position et refusent de participer à la composition du gouvernement de transition qui devrait être conduit par Jan Fischer, l’actuel directeur du Bureau tchèque des statistiques. Aucun des ministres actuels ne devrait faire partie de ce gouvernement, ce qui ne plaît pas aux Verts qui estiment qu’en raison de la prise de position des chrétiens-démocrates, l’accord n’est plus valable, mais qui voudraient surtout imposer leur chef de la diplomatie actuel, Karel Schwarzenberg. Ce n’est pas du tout l’avis du Parti civique démocrate, dont le conseil exécutif a adopté cet accord sans aucune réserve. Son président et Premier ministre démissionnaire, Mirek Topolánek, précise :

Karel Schwarzenberg  (au milieu),  photo: CTK
« Je pense qu’il est impossible que des membres du précédent cabinet fassent partie du gouvernement de transition. Dans ce sens, je peux regretter que Karel Schwarzenberg ne conduira plus la diplomatie tchèque, car c’est une personne qui bénéficie d’une grande réputation en Europe et dans le monde, mais c’est la vie dans le monde de la politique et chaque politicien doit faire avec. »

La sociale démocratie a annoncé que pour elle l’accord était valable et qu’elle ne comptait plus en discuter. Les économistes sont pour une nomination rapide du chef du gouvernement et de ses membres, ce qui calmerait la situation sur les marchés financiers et les investisseurs étrangers. La principale tâche de ce gouvernement, selon Jan Fischer qui devrait le conduire, sera de terminer avec succès la présidence tchèque de l’Union européenne et de faire face aux pressions de la crise économique.