Le mystère sur la tombe de Sainte Agnès reste entier

Ceux qui pensaient avoir trouvé se sont à nouveau trompé. Les recherches menées dans l’église Saint-Gall ont bien mis à jour la présence d’une sépulture, mais il ne s’agit pas de celle de Sainte Agnès de Bohême. Le mystère reste donc entier.

Depuis le XIVe siècle, le lieu du tombeau de Sainte Agnès de Bohême est recherché, sans succès, après que les religieuses du couvent ont caché ses reliques pour les protéger pendant les guerres hussites. Beaucoup d’espoirs avaient été suscités depuis quelques semaines lorsqu’un examen au géo-radar sous l’autel de l’église Saint-Gall, dans le centre de Prague et située à deux pas du couvent fondée par la sainte en 1233, avait révélé la présence d’une dalle funéraire. Ce mercredi, c’est une sonde munie d’une petite caméra qui a été glissée dans le tombeau présumé de la sainte. Jiří Šindelář est géo-informaticien :

« C’est un équipement qui sait mesurer les angles et la profondeur au millimètre près. »

Au grand dam des archéologues, ce ne sont pas les reliques de Sainte Agnès qui reposaient dans ce caveau, mais un corps qui daterait du XVIIIe siècle. Néanmoins, la recherche pour les scientifiques ne s’est pas avérée complètement infructueuse, comme l’explique le responsable de la recherche archéologique Jaroslav Podliska:

« Les couches découvertes, donc cette documentation, ne diffèrent guère des autres recherches dans d’autres localités, mais évidemment, l’utilisation de techniques avec une micro-caméra dans une tombe est pour nous une spécialisation. »

L’énigme de Sainte Agnès n’est donc pas résolue. Agnès reste néanmoins une des saintes les plus vénérées en République tchèque. Elle a été canonisée par Jean-Paul II le 12 novembre 1989, quelques jours à peine avant le début de la révolution de velours.

Photos : Barbora Kmentová