Le Premier ministre en visite à Bruxelles
Il semble bien que l'actuelle visite du Premier ministre tchèque, Milos Zeman, à Bruxelles, aux sièges de l'Union européenne et de l'OTAN, sera la dernière. Atmosphère et résultats par Alain Slivinsky.
Quels que soient les résultats des législatives de juin, en Tchéquie, le Premier ministre, Milos Zeman, est venu faire ses adieux aux représentants de l'Union européenne et de l'Alliance de l'Atlantique Nord, dans la capitale belge. En effet, il a affirmé et répété maintes fois, qu'à la fin de son actuel mandat, il quitterait le monde de la politique. Devant les journalistes, il avait la larme à l'oeil en déclarant qu'il était un peu sentimental, en rappelant qu'au début de son mandat, la situation de la République tchèque n'était pas des meilleures, alors qu'aujourd'hui, la Commission européenne la considère comme une économie de marché pleinement fonctionnelle. La Tchéquie a clôturé 25 chapitres sur les 30 du processus d'adhésion. Milos Zeman a souligné le fait que la Tchéquie occupe une belle seconde place, derrière le Luxembourg, en ce qui concerne la dette de l'Etat. En commun avec Romano Prodi, président de la Commission européenne, ils ont pu déclarer que la République tchèque répondait à toutes les conditions pour terminer les négociations d'entrée à l'Union, d'ici à la fin de l'année. Romano Prodi a surtout exprimé sa satisfaction face au développement économique de la Tchéquie, à un niveau réellement impressionnant des investissements étrangers. D'un autre côté, il recommande de surveiller rigoureusement le déficit budgétaire. Le président de la Commission européenne a qualifié de légitimes les revendications financières de la Tchéquie à l'égard de l'Union, en exprimant l'espoir que la différence, entre ce que le pays versera dans les caisses de l'Union et ce qu'il en recevra, soit compensée par un mécanisme spécial. La question des subventions européennes aux agriculteurs tchèques devrait être réglée rapidement. Le chef du gouvernement tchèque a indiqué que, dans les premières années après l'adhésion, la Tchéquie paiera ses contributions au budget européen au prorata de ce qu'elle en recevra. Une position refusée, pour l'instant, par la Commission européenne et les Etats membres. Avec le Commissaire à l'élargissement, Günter Verheugen, Milos Zeman n'a passé que quelques minutes. Ils ont réaffirmé les principes formulés dans leur déclaration commune d'avril dernier, établissant que les Décrets du Président Benes n'avaient plus de valeur juridique, et exprimé leur satisfaction à l'égard de la résolution de compromis adoptée par le Parlement européen, ce mercredi. Néanmoins, les études commandées par l'Union européenne, à ce sujet, seront comparées aux études tchèques pour, enfin, arriver à une solution acceptable. A Bruxelles, le Premier ministre tchèque a aussi rencontré le Secrétaire général de l'OTAN, George Robertson. Ce dernier a affirmé n'avoir reçu aucune offre de la Tchéquie concernant l'utilisation d'une base militaire tchèque par les forces de l'OTAN pour des manoeuvres avec des matières chimiques de combat. Pourtant, si une telle base existe, il serait bon de l'offrir à l'Alliance, a affirmé Robertson. Avec Milos Zeman, il a aussi été question du prochain sommet de l'OTAN, en novembre, à Prague. La capitale tchèque pourrait bien être le théâtre du premier sommet OTAN - Russie.