Les prix des logements en baisse

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La crise économique a touché le marché immobilier en République tchèque moins radicalement qu’ailleurs. De nouvelles tendances se font pourtant clairement remarquer.

Photo: Štěpánka Budková
La baisse des prix des logements. Tel est le phénomène à retenir en tout premier lieu en rapport avec la crise économique qui affecte également, depuis un an environ, la République tchèque. Il survient après de longues années, pendant lesquelles les prix des logements ont subi une hausse continue. A en croire les dernières données de l’Office tchèque des statistiques, au cours du dernier trimestre, les prix des logements ont baissé en moyenne de plus de 5%, comparé au trimestre précédent.

La situation n’est pas bien sûr partout la même. La baisse des prix la plus marquante concerne les nouveaux logements dans des localités peu attrayantes, dont notamment celles qui ne sont pas desservies de transports publics efficaces. Les prix chutent aussi dans les HLM dans des quartiers périphériques, jusqu’à 20 % au cours de l’année écoulée, ainsi que dans des régions et dans des villes où le taux de chômage est élevé.

Malgré cette baisse des prix, acheter un logement demeure difficile pour une grande partie des Tchèques en raison du fait qu’obtenir une hypothèque est désormais plus difficile, à cause des conditions imposées par des banques particulièrement rigoureuses. Dans cette situation, la construction des logements locatifs sociaux se présente comme une alternative que les autorités tchèques se déclarent prêtes à encourager. Le ministère de l’Aménagement du Territoire organise à Prague un séminaire qui est consacré à ce thème. Son porte parole Martin Ayer explique :

« Le séminaire est destiné au large public, ainsi qu’à tous ceux qui veulent savoir comment s’y prendre pour obtenir une subvention pour l’édification des logements sociaux ».

En vertu de ce nouveau projet, la subvention d’environ un demi million de couronnes qui sera débloquée du Fond d’Etat de développement du logement, pourra être accordée à tout constructeur de logements locatifs sociaux, qu’il s’agisse de villes, communes, personnes physiques ou morales.

Pour l’ensemble des acteurs impliqués, il est difficile d’évaluer la prochaine évolution sur le marché immobilier. Ils se mettent d’accord sur un seul point : rien ne sera plus comme avant la crise.