Moins d’alcool mais plus de riz et de légumineuses dans l’estomac des Tchèques en 2020
En 2020, la consommation alimentaire totale a augmenté, mais l’épidémie de Covid 19 a modifié les habitudes alimentaires des Tchèques. L’an passé, la consommation d’alcool a été la plus faible dans le pays depuis 1996.
D’après les données publiées le 6 décembre par l’Office statistique tchèque (ČSÚ), en 2020, la consommation de boissons alcoolisées et sans alcool a largement diminué en République tchèque en 2020, et ce notamment en raison de la fermeture des restaurants et autres lieux de restauration et de divertissement. Ainsi la consommation de boissons sans alcool a été aussi basse qu’en 2001 ; quant à celle de boissons alcoolisées, elle est tombée à son plus bas niveau depuis 1996.
En ce qui concerne les denrées alimentaires, c’est la consommation de produits de boulangerie, de pommes de terre, d’huiles et autres graisses qui a diminué. En effet, avec une consommation moyenne de 65,1 kg par personne, les Tchèques ont consommé 4,5 kg de pommes de terre de moins que l’année précédente. La consommation de produits de boulange a quant à elle diminué de plus de 3 kg pour atteindre 103,5 kg par habitant.
En revanche, la consommation de protéines animales, mais aussi de fruits et légumes, a augmenté en 2020. Ainsi, avec une augmentation de 800 g par habitant sur l’année 2020, les Tchèques ont consommé en moyenne 84 kg de viande. Quant aux produits laitiers, leur consommation a augmenté de 5,4 % pour atteindre 262,5 kg par habitant. Pour ce qui est des fruits, leur consommation a également augmenté, de 1,3 kg, pouratteindre 87,8 kg par personne. Les pommes comptent pour la moitié de la consommation totale de fruits des zones tempérées, suivies par les prunes. Pour ce qui est des fruits exotiques, les bananes, les oranges et les mandarines ont été consommées à part égale.
Le riz et les légumineuses ont constitué les accompagnements les plus consommés l’année dernière, avec « les chiffres les plus élevés jamais enregistrés depuis le début du suivi de ces statistiques de consommation [en 1920 pour le riz et en 1948 pour les légumineuses, ndlr] », d’après l’Office statistique tchèque.
« Les évolutions d’une année sur l’autre en matière de consommation alimentaire par rapport à la période avant la pandémie de Covid démontrent l’intérêt de la population à faire des réserves de certains aliments ayant une durée de conservation plus longue et une bonne valeur nutritionnelle, par précaution, ainsi qu’à prendre soin de leur immunité et de leur corps par une consommation accrue de fruits et légumes », a expliqué Renata Vodičková, chef du département des statistiques agricoles et forestières du ČSÚ.
Avec ironie, le site Seznam Zprávy fait remarquer que l’Office statistique souligne ainsi le seul et unique point positif en matière de santé de cette période de pandémie. Sans toutefois oublier de rappeler que cette consommation d’alcool moindre s’élève tout de même à une moyenne de 140 pintes de bière et 20 litres de vin par personne sur cette période de 12 mois.