Une flamme pour le SIDA
Depuis 1983, l'AIDS Candlelight Memorial (Une flamme pour le SIDA), est organisé le troisième dimanche de mai dans le monde entier. Son objectif est d'honorer la mémoire de ceux qui sont morts des suites du SIDA, d'encourager ceux qui en sont touchés et de lutter contre cette maladie insidieuse. Dimanche, une série de manifestations dans le cadre d'une flamme pour le SIDA a eu lieu aussi dans plusieurs villes tchèques et moraves. Astrid Hofmanova.
Des dizaines de personnes ont manifesté à Prague, à Brno et à Plzen. Sur la place Venceslas à Prague, les membres de l'Association tchèque du SIDA fournissaient des informations et distribuaient des tracts concernant la prévention du SIDA, avant de terminer cette journée par une messe pour les victimes de cette maladie, à l'église Saint-Sauveur. Dans la métropole morave Brno, Une flamme pour le SIDA n'aura réuni qu'une trentaine de jeunes gens notamment qui ont traversé la ville, des bougies allumées à la main. Les organisateurs ont reconnu que l'intérêt du public pour le SIDA diminue d'une année à l'autre. Aux dires de Jiri Gutman de l'association des gays et des lesbiennes, STUD, nous devons ce désintérêt à un nombre relativement bas de personnes séropositives ou malades du SIDA. Selon les dernières statistiques, la République tchèque compte 510 personnes séropositives, dont 150 déjà malades. Quant à l'âge des personnes atteintes par le virus, la catégorie des 20 à 30 ans constitue le groupe le plus nombreux. Pour ce qui est des régions, Prague, en première position, est suivie par la Moravie du nord, la Bohême occidentale et la Moravie du sud. L'apparition et la propagation du SIDA en République tchèque présentent des tendances nouvelles. Premièrement, le nombre croissant de femmes infectées. Elles présentent 20% des cas séropositifs, dont 7% sont des femmes enceintes. On a enregistré aussi une augmentation du nombre des étrangers séropositifs, dont notamment les ressortissants d'Europe centrale et orientale, avec les Ukrainiens en tête de liste. Quant à la catégorie des toxicomanes, leur nombre ne cesse d'augmenter lui aussi. Vu les chiffres , on peut néanmoins constater que, jusqu'au début de ce millénaire, la situation demeure relativement favorable en Tchéquie.