Visite officielle du Premier ministre tchèque en Espagne
Le Premier ministre Milos Zeman a entamé, lundi, une visite officielle de trois jours en Espagne. Plus d'informations par Jaroslava Gissubelova.
La visite de Milos Zeman, à Madrid, s'inscrit dans la série de visites effectuées dans les pays qui président ou présideront l'Union européenne. L'Espagne prendra la présidence, en janvier prochain, et c'est au cours des six premiers mois de 2002 que l'on décidera de la conclusion des négociations d'admission avec les pays candidats. Les priorités de Madrid, en ce qui concerne l'élargissement de l'Union, sont le premier thème des entretiens du Premier ministre tchèque. L'affermissement des rapports tchéco-espagnols, surtout économiques, est le deuxième point clé de cette visite. Milos Zeman est accompagné de quatre ministres, et de représentants d'une dizaine de firmes tchèques, dont Skoda Auto ou Pilsner Urquell. La visite doit encourager les échanges commerciaux accusant un solde passif pour la Tchéquie. Elle doit soutenir aussi les investissements étrangers directs, pas très nombreux pour l'instant.
La visite du Président Vaclav Havel, en 1995, en Espagne, a marqué un tournant vers l'intensification des rapports réciproques. Ces derniers sont de tradition ancienne, remontant jusqu'au début du 10e siècle. Le plus ancien événement mentionné - la visite du commerçant et diplomate juif, Ibrahim ibn Jacob, à la cour du prince tchèque, Boleslav 1er.. Relativement fréquents étaient les voyages de pèlerins tchèques à Santiago de Compostela où l'on garde les reliques du saint espagnol, Jacques, auquel de nombreuses églises sont consacrées dans notre pays. Au niveau politique, les rapports ont pris de l'intensité depuis le 16e siècle, date de l'arrivée des Habsbourg sur le trône. Dans le monde entier est connu le culte de l'Enfant-Jésus de Prague. Sa statuette a été apportée en Bohême par Maria Manrique de Lara venant d'Espagne pour épouser un noble tchèque.
En 1919, la Tchécoslovaquie et l'Espagne ont établi les rapports diplomatiques. Après la création de la deuxième république espagnole, en 1931, le roi Alfons XIII a passé une partie de son exil en Tchécoslovaquie. Les contacts ont été interrompus par la guerre civile. Plus de deux mille Tchèques et Slovaques ont pris part aux brigades internationales. Les rapports diplomatiques suspendus durant la dictature du général Franco ont été rétablis en 1977.