La circulation à Prague

Prague, photo: CTK

Bien que l'eau de la Vltava continue à tomber, la circulation dans la capitale tchèque reste perturbée, sinon impossible. Et les choses risquent de se compliquer encore davantage.

Prague,  photo: CTK
Le métro, moyen de transport sûr et rapide, est paralysé par l'eau. Actuellement quelques tronçons périphériques du métro continuent à transporter les passagers, le reste est hors de fonctionnement. Selon les spécialistes, le métro de Prague n'est protégé que contre l'eau centenaire, c'est-à-dire contre la crue qui ne vient qu'une fois par siècle. Les inondations, qui viennent de frapper la capitale, ont été, cependant, encore plus importantes et le système de protection, notamment les portes étanches qui devaient fermer les bouches du métro, s'est révélé inefficace. L'ampleur du désastre est impressionnante, un tiers des stations, dont celles qui sont les plus importantes, est inondées. Les installations énergétiques et le système de sécurité de ce labyrinthe souterrain sont probablement détruits. D'abord, on espérait que le métro ne serait fermé que quelques jours, puis on parlait de quelques semaines, aujourd'hui il semble que certaines stations resteront fermées pendant des mois. Cela concerne surtout la ligne B, qui longe la Vltava, et ou l'on a fermé onze stations. On estime que les travaux de réparation de cette ligne ne seront pas terminés avant l'hiver. Bien qu'on n'ait pas encore pénétré dans les tunnels inondés, on évalue les dégâts, d'ores et déjà, à quelques 2 milliards de couronnes, 67 millions d'euros.

Les transports urbains sont assurés actuellement, dans la mesure du possible, par les trams et les bus, qui se heurtent à de nombreux obstacles - des zones inondées ou interdites, des ponts fermés, des travaux de déblayage etc. Les trajets des trams sont souvent changés, tout reste pour le moment assez chaotique et il est difficile de s'y retrouver. Un simple voyage, de la maison au travail, devient dans ces conditions, une véritable aventure qui peut durer des heures et dont l'issue est incertaine. La situation est compliquée encore davantage par les automobilistes, qui espèrent remplacer les transports urbains par leurs voitures, et finissent par bloquer les artères qui restent praticables. On se demande, maintenant, ce qui se passera, lorsque ceux parmi les habitants qui ne quittaient pas jusqu'à présent leurs quartiers, se mettront en route. Certains peuvent prendre le train, mais parfois le seul moyen qui leur reste est d'aller à pieds. Ainsi, ils auront une rare occasion de voir de près les dégâts que l'eau a laissé dans les rues de Prague.