La Tchéquie devrait adopter l'euro en 2010

Photo: Commission européenne

Le rejet de l'euro en Suède a ravivé le débat sur l'échéance de l'introduction de la monnaie européenne en Tchéquie.

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La plupart des économistes ne pensent pas que le résultat du référendum dans lequel 56,1% des Suédois ont dit non à l'euro puisse influencer la scène tchèque. Michaela Erbenova, membre du conseil bancaire de la Banque nationale tchèque, juge, elle, que la décision des Suédois apportera une dimension nouvelle au débat présentant l'euro comme une nécessité. Selon Petr Zahradnik, de la Caisse d'épargne tchèque, le résultat du référendum suédois confirme l'existence d'une Europe à plusieurs vitesses dans laquelle l'euro ne sera pas encore longtemps une monnaie légale pour tous les citoyens des pays membres.

Ce sera aussi le cas de la Tchéquie qui adhère à l'Union en mai 2004 mais où l'euro ne serait pas introduit avant 2010. C'est ce que constate la stratégie d'adhésion de la Tchéquie à l'euroland élaborée par la Banque centrale et le ministère des Finances. Or déjà 2 années avant l'adoption de l'euro, la monnaie nationale tchèque doit rester au sein d'un régime de taux de change ERM II convenu à Maastricht. Pour que ce régime soit adopté comme prévu, en 2008, le gouvernement tchèque et la Banque centrale seront obligés d'atténuer les fluctuations du cours demeurant assez importantes ; la banque, en consolidant le cours, le cabinet, de son côté, en réalisant la réforme des finances publiques. Le succès de la réforme que le cabinet Spidla va essayer d'imposer au Parlement s'avère, en effet, crucial pour l'entrée de la Tchéquie dans l'euroland.

Si la perte de l'indépendance de la politique monétaire est éventuellement à craindre, les firmes ainsi que les ménages tchèques pourraient en revanche profiter des taux d'intérêt plus bas et de l'accès aux marchés des capitaux européens. Dans son ensemble, l'adoption de l'euro devrait avoir des retombées positives sur la politique économique car les critères de son introduction obligeront le gouvernement à élaborer les budgets équilibrés, constate le document.