Avoir ou ne pas avoir d'enfants aujourd'hui ?

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Notre avenir vu par l'Union européenne, Avoir ou ne pas avoir d'enfants aujourd'hui, Migration, pluralité, intégration ou, encore, quelles politiques familiale et migratoire ? Autant de questions discutées, ce lundi, lors d'une conférence trilatérale de démographie sur la natalité et les migrations internationales en Allemagne, en France et en République tchèque, qui a eu lieu à Prague. L'un des points forts - la présentation par le commissaire européen, Vladimir Spidla, du Livre vert de la Commission européenne qui se veut de donner des réponses aux importants changements démographiques survenus en Europe. Mme Chantal Blayo de l'Université Montesquieu de Bordeaux a bien voulu donner à Alena Gebertova plus de détails sur ces changements et sur les éventuelles spécificités de différents pays.

Photo illustrative: Archives de Radio Prague
« Je pense que ce qu'il y a de plus extraordinaire c'est la similitude et la simultanéité des mouvements de variations de la fécondité en Europe, mais à des niveaux tout à fait différents. En ce qui concerne les anciens pays communistes, ils ont connu au lendemain du changement de régime ce que nous, nous avons vécu entre 65 et 75. La fécondité dans ces pays a suivi le même mouvement de baisse très fort, mais par des voies et dans des périodes différentes. Dans les pays de l'est, la nuptialité a baissé considérablement dans les années 90 ce qui a été partiellement compensé par des naissances hors mariage...Cela dit, il n'y a pas lieu de sonner l'alarme. Ce qu'il faut éviter c'est de dire que c'est de la faute des femmes et des individus. Si la fécondité est très faible, c'est que la société ne veut pas qu'elle soit forte. Dans aucune société on n'a vu des individus aller contre une société. La consommation et la croissance économique ne vont pas avec une forte fécondité. Si je sonne une alarme, c'est pour laisser un peu plus de liberté aux femmes d'avoir plus d'enfants si elles veulent en avoir et de ne pas en avoir si elles n'en veulent pas. Comme ça, il y aura une bonne moyenne ».