Laïka et Spoutnik fêtent leurs soixante ans à Prague

Spoutnik-1, photo: Mil.ru, CC BY 4.0

En 1957, la Terre entière avait les yeux rivés vers le ciel, et pour cause : l’URSS envoyait successivement le premier satellite artificiel, Spoutnik, et le premier être vivant, la chienne Laïka, dans l’espace. Soixante ans après, plusieurs manifestations culturelles à Prague rappelent les débuts de la conquête spatiale.

Spoutnik-1,  photo: Mil.ru,  CC BY 4.0
Ce son, certains d’entre vous s’en souviennent peut-être encore : il s’agit du « bip » légendaire émis par Spoutnik-1, le satellite soviétique lancé le 4 octobre 1957 à 22h28, heure de Moscou. L’Union soviétique envoyait alors le premier satellite dans l’espace et en orbite autour de la Terre. Quelques heures après, les récepteurs du monde entier captaient son signal ; et parmi les premiers figurait notamment le radioamateur tchécoslovaque Mrazek.

Soixante ans plus tard donc, Spoutnik est à l’honneur au Planétarium de Prague où deux répliques grandeur nature, réalisées à l’imprimante 3D, du fameux satellite soviétique sont exposées depuis mardi. Le lancement de l’exposition marque le début de la Semaine spatiale internationale au Planétarium. Invité d’honneur de l’ouverture de l’exposition, Alexandre Zmejevskij, l’ambassadeur de la Russie à Prague, en a profité pour rappeler que la conquête spatiale était une belle occasion de coopération internationale, y compris pour la République tchèque.

L’autre évènement spatial célébré cette année n’est autre que l’anniversaire de l’aller simple vers l’espace de la chienne Laïka, embarquée à bord du satellite Spoutnik-2. Elle quitta la Terre le 3 novembre 1957, un mois après le lancement de Spoutnik 1, devenant ainsi le premier être vivant dans l’espace. Pour ce 60e anniversaire, le réalisateur tchèque Aurel Klimt sortira le 2 novembre un film d’animation éponyme inspiré du voyage de la chienne.

'Laïka',  photo: Studio Zvon
« Je me suis inspiré de la vraie histoire de Laïka. Mais comme nous ne voulions pas la voir mourir dans le film, nous avons dû, bien sûr, modifier la suite de l’histoire. Nous avons voulu raconter une aventure de science-fiction et de fantaisie en incluant l’histoire sa famille par exemple. Pour autant, la première demi-heure s’inspire de faits réels et nous avons respecté la véracité scientifique. »

Appel à tous les amateurs du genre donc, la conquête spatiale soviétique est à l’honneur en ce moment à Prague. Pour ceux qui désireraient aller plus loin, le Planétarium de Prague prévoit une suite de projections de films russes et soviétiques dédiés à l’aventure spatiale tout au long des mois d’octobre et de novembre (plus d’informations ici : http://www.planetarium.cz/?p=8135).

Enfin et pour finir avec un peu d’histoire, la Tchécoslovaquie avait, elle aussi, mis la main à la patte lors de la conquête spatiale socialiste : embarqué à bord de la mission Soyouz 28 en 1978, le cosmonaute Vladimír Remek était devenu le premier homme dans l’espace originaire d’un pays tiers (ni américain, ni soviétique donc).