La 14e édition du Festival du film français commence cette semaine
Du 24 au 30 novembre se déroule la 14e édition du Festival du Film Français, à Prague et dans huit villes de province. Pour parler du programme, des invités, des avant-premières prévues cette année, Radio Prague s’est entretenu avec Anna Mitéran, du service audiovisuel de l’ambassade de France.
Parmi les films les plus attendus, il y a évidemment le film d’ouverture. C’est un film un peu particulier car on pourrait dire qu’il est un peu franco-tchèque…
« C’est même carrément un film franco-tchèque puisqu’une société tchèque a coproduit le film. Il s’agit de la société Negativ. Le film a été tourné partiellement en République tchèque, avec des acteurs tchèques tels que Pavel Liška, Zuzana Kronerová, Václav Neužil. Et il y a surtout Miloš Forman qui cette fois-ci a abandonné son rôle de réalisateur pour faire l’acteur. »Il faut rappeler que ce film, c’est Les Bien-aimés de Christophe Honoré où jouent également Catherine Deneuve, Chiara Mastroianni et Ludivine Sagnier. Le film de clôture a également été très remarqué, pouvez-nous en dire quelques mots ?
« Il s’agit du film L’Apollonide, Souvenir de la maison close de Bertrand Bonnello. C’est un film qui a été présenté cette année en compétition au Festival de Cannes. C’est un film assez naturaliste qui décrit les réalités sociales dans une maison close au tournant des XIXe et XXe siècles. Il reflète le mal de fin de siècle dans ce milieu particulier. »Précisons que Bertrand Bonnello sera présent pour présenter et introduire son film. Beaucoup d’autres films seront à voir, on ne peut pas tous les présenter. Pouvez-vous nous en citer quelques uns encore parmi les avant-premières ?
« Parmi les avant-premières, j’aimerais recommander aux spectateurs Le Havre, le dernier film d’Aki Käurismaki. C’est un très beau film qui se déroule dans cette ville du Havre. C’est un regard nostalgique sur le film Quai des Brumes de Marcel Carné. On pourra y admirer le jeu d’acteurs d’André Wilms et de Jean-Pierre Darroussin. C’est vraiment un film qui vaut la peine de se déplacer. Sinon, dans le cadre du Choix de la critique tchèque, j’aimerais citer le film choisi par madame Eva Zaoralová, Où va la nuit ? de Martin Provost, avec Jeanne Moreau. C’est une sorte de film policier, mais psychologique, car on connaît dès le début les faits, qui est le coupable. Ce qui est intéressant, c’est de voir la personne face à son acte. »On pourrait aussi rapidement citer un film un peu à part. C’est le résultat du travail d’un duo, voire d’un trio. Le film s’appelle La fée. On connaît d’eux également L’iceberg qui avait été présenté l’an dernier au Festival du film de Karlovy Vary, dans une section spéciale cinéma belge…
« Je n’ai malheureusement pas encore eu l’occasion de voir le film, mais en tout cas, c’est un film qui a eu beaucoup de succès dans le milieu des cinéastes car il a été présenté à Cannes dans le cadre de la Quinzaine des réalisateurs. C’est vraiment quelque chose qui n’est pas sans intérêt. C’est un film grotesque, très physique. Ce sont les réalisateurs eux-mêmes qui tiennent les rôles principaux. »Ils seront à Prague d’ailleurs. Pour finir, il y a une section un peu particulière cette année qu’il n’y avait pas dans le passé, la section Arte…
« Cette section est née pendant la programmation. On a réalisé que de nombreux films ont été coproduits par Arte. On s’est dit qu’on pourrait créer une section à part. D’autant plus qu’on a préparé la programmation de la trilogie de Mia Hansen-Love, dont deux films ont été coproduits par Arte. On est contents de pouvoir faire ce choix. »