L’Europe centrale craint la Russie et s’adresse à Barack Obama

Barack Obama, photo: CTK

Le journal Lidove noviny publie dans son édition de ce jeudi des extraits d’une lettre ouverte (qui a été) rédigée par d’anciens politiciens et des intellectuels de l’Europe centrale pour être adressée au président américain Barack Obama.

Václav Havel,  photo: CTK
« Nous mettons en garde contre le Kremlin ». C’est ce que titre le journal et tel semble être, aussi, le message principal de la lettre ouverte qui a été signée jusque-là par sept anciens présidents des pays de l’Europe centrale et de l’est : Valdas Adamkus, Emil Constantinescu, Michal Kováč, Aleksander Kwasnievski, Lech Walesa, Vaira Vike-Freiberg et Václav Havel. Plusieurs anciens premiers ministres ou ministres des pays en question ont également signé la lettre.

Cette initiative épistolaire est apparue peu après la première visite effectuée par le président américain Barack Obama à Moscou. « Les Américains sont appelés à assurer les Européens qu’ils continueront à tourner leur intérêt vers leur continent », peut-on lire dans le texte comptant cinq pages dans lequel ses signataires expriment leur crainte de voir s’accroître l’influence de la Russie et de voir leur région négligée par Washington. Plus loin, ils affirment : « Vingt ans se sont écoulés depuis la fin de la Guerre froide et nous devons constater que les pays de l’Europe centrale et de l’Est ne sont plus au cœur de la politique étrangère américaine et que notre région ne figure pas parmi les priorités de l’administration d’Obama. »

Barack Obama,  photo: CTK
L’édification d’un système de défense anti-missile américain en Tchéquie et en Pologne est également évoquée dans ce document. Renoncer à ce programme signifierait, d’après ses auteurs, saper la confiance dont les Etats-Unis jouissent dans cette région.

Alexandr Vondra, ex-ministre en charge des affaires européennes et ancien ambassadeur tchèque à Wasghington, est l’un des auteurs de la lettre ouverte. Il tient à souligner que celle-ci ne se veut pas critique, mais qu’elle a pour objet de rappeler que l’Europe existe. A Washington, il veut la présenter à la Maison blanche, au ministère des Affaires étrangères et au Congrès.