Controverses autour de la privatisation de l’aéroport de Prague
Au début du mois de juin, le gouvernement a décidé de la vente de 100 % des actions de la société « Pražské letiště » (Aéroport de Prague). Avant même que le processus de privatisation de l’une des plus importantes entreprises publiques tchèques ait débuté, des critiques se font entendre même au sein de la coalition gouvernementale.
L’opposition parlementaire n’est pas la seule à ne pas voir d’un bon œil la vente de l’aéroport de Prague. La direction du Parti des Verts, l’une des formations de la coalition gouvernementale conduite par le Parti civique démocrate (ODS) s’est prononcée contre pendant le week-end écoulé. Elle demande une analyse qui démontrerait que les bénéfices de la vente seraient plus avantageux que les risques possibles et qui répondrait à la question de savoir s’il ne serait pas préférable, du point de vue économique et stratégique, que la République tchèque conserve la propriété de son plus gros aéroport. Le maire de Prague, Pavel Bém, vice-président de l’ODS, voudrait bien obtenir pour la capitale 34 % des actions de l’aéroport avant la vente. Cela n’est pas certain, car le Premier ministre Mirek Topolánek a laissé entendre qu’il ne pourrait s’agir que du tiers des bénéfices de la vente éventuelle. L’un des plus intéressés, le directeur général de l’aéroport de Prague, Miroslav Dvořák, voit mal la discussion soulevée par la vente de sa société. Pour lui, le moment est idéal pour obtenir un bénéfice maximum. Le chef de la Bourse de Prague, Petr Koblic, lui donne en partie raison en affirmant pourtant que tout dépend de la date choisie par le gouvernement pour réaliser la vente de son bien. Il n’est pas dit qu’elle sera toujours avantageuse.