Les prix des denrées alimentaires augmentent en Tchéquie
Le porte-monnaie de la ménagère tchèque est en train de subir un violent courant d'air. En effet, les prix d'un peu tout augmentent, mais ce qui touche le plus le simple citoyen est la hausse des prix des denrées les plus élémentaires : le pain, le lait, le beurre, mais aussi les produits de boucherie.
« Nous avons calculé que les prix réels des produits boulangers en République tchèque, si nous ne parlons que des deux principaux produits, devraient être pour le pain de 25 couronnes, donc près d'un euro au kilo, et de 10 centimes d'euro pour un petit pain blanc d'une cinquantaine de grammes. » Le prix du beurre affiche une hausse record avec un peu moins de 1 euro les 250 grammes, il y a encore un mois, et près de 1,50 euro aujourd'hui. Le président de la Chambre agraire, Jan Veleba, en explique les raisons :
« La raison est très simple : la consommation s'est réveillée en Chine, ce qui veut dire que la Chine a commencé à acheter du lait et des produits laitiers sur le marché européen, et la hausse des prix en est la conséquence. »
Pourtant, le prix du lait a commencé à baisser sur les marchés mondiaux, au cours des deux dernières semaines, et les prix des produits laitiers pourraient bien baisser aussi sur le marché tchèque, vers la fin de l'année. C'est ce que prévoit Petr Havel, spécialiste en analyse agricole, qui précise :
« Je pense que la stabilisation, je ne peux pas dire que ce sera une baisse, mais certainement pas une hausse des prix des produits laitiers, pourrait avoir lieu dans environ un mois. Sur toute l'année 2007, on pourrait parler d'une hausse des prix des produits laitiers de 10 à 15 %. »La perspective pour le consommateur tchèque n'est donc pas très réjouissante, car il faut compter avec l'augmentation de la TVA (dans le cadre de la réforme des finances publiques) à partir du 1er janvier 2008 qui pourrait causer une hausse de 3 % des denrées alimentaires et de certains services. Les prix de l'électricité et du gaz, des loyers et peut-être des transports en commun doivent aussi augmenter. Ajoutons encore l'introduction des paiements non remboursés par la sécurité sociale chez le médecin et le pharmacien, et force est de constater que ce ne sera pas un courant d'air qui va souffler dans les porte-monnaie tchèques, mais une véritable tempête !