Jean-Pierre Darroussin à Karlovy Vary, en tant qu'acteur et réalisateur
Le réalisateur français Jean Becker et l'acteur Jean-Pierre Darroussin ont présenté, dimanche, au Festival international du Film de Karlovy Vary, « Dialogue avec mon jardinier », sélectionné en compétition officielle. Jean-Pierre Darroussin présente également à Karlovy Vary son premier film en tant que réalisateur, « Le Pressentiment ». On l'écoute...
« Après Cannes, Berlin, Venise, Locarno, San Sebastian et Toronto, ce Festival de Karlovy Vary a quand même une longue tradition. J'en ai entendu parler et je suis très content d'avoir pu le découvrir en vrai. »
Qu'est-ce qui vous a décidé à venir ici ?
« D'abord ils présentaient mon film, Le Pressentiment, c'est un peu mon bébé donc je l'accompagne partout. Je suis toujours curieux de voir comment les gens réagissent à ce film. En plus, le film de Jean Becker, Dialogue avec mon jardinier, était sélectionné donc il était prévu depuis un certain temps qu'on vienne ici. »
Vous avez choisi pour ce premier film d'adapter à l'écran un roman d'Emmanuel Bove, est-ce que ça été un choix naturel ? Cela été clair depuis le moment où vous avez lu ce livre ?« Oui, ça été clair depuis le début, mais il se trouve que j'ai lu ce bouquin il y a vingt-cinq ans... Quand on m'a demandé de proposer un sujet pour réaliser un film, je suis retourné vers mon Emmanuel Bove. C'est un auteur qui m'est très proche, j'ai l'impression de voir le monde comme lui, d'avoir le même type d'humour, les mêmes sensibilités au monde. J'ai donc relu ce livre et je me suis aperçu que vingt-cinq ans après, c'était toujours le même film que j'avais envie de faire. »
Dans ce film, il y a un acteur tchèque, Ivan Franek. Comment est-ce que vous êtes tombés sur lui ? Dans le casting, vous avez d'ailleurs pris votre épouse également...
«Etant moi-même acteur, j'ai voulu profiter de l'occasion de pouvoir tourner avec plein de vieux camarades avec qui j'avais travaillé au théâtre ou au cinéma. Ivan, je l'avais déjà remarqué dans un ou deux films. A un moment donné, on m'a reparlé de lui, j'ai vu sa photo, il m'est revenu en tête et je l'ai rencontré. C'était tout de suite évident qu'il était bien pour ce rôle. »