La femme politique la plus populaire de République tchèque, Petra Buzkova, est de nouveau parmi les sommités de son parti après une année. Est-ce à dire que les jours du contrat d'opposition liant la social-démocratie au Parti civique démocrate (ODS) de Vaclav Klaus sont comptés ? Buzkova vient d'être élue présidente de la social-démocratie à Prague, ce qui, de facto, lui vaut de siéger automatiquement à la présidence du parti avec voix au chapitre. Or nous savons qu'elle a démissionné de la direction du parti, début avril de l'an dernier, à titre de protestation, précisément contre ce contrat d'opposition. Ce retour intervient juste après que le président du parti et actuel Premier ministre, Milos Zeman, ait présenté son rapport au Comité central dans lequel il discrédite notamment Buzkova.
A propos de Milos Zeman, notons que le Premier ministre a présenté samedi officiellement ses excuses à l'ancien député social-démocrate, Jozef Wagner, pour lui avoir dit, il y a quatre ans, en plein congrès du parti, que pas même les communistes n'ont voulu de lui et qu'ils ont refusé qu'il fasse partie de leur commission parlementaire. C'est la justice qui a ordonné à Milos Zeman de présenter ses excuses, ses propos ayant été avérés non fondés. Commentant ces excuses, le quotidien Mlada fronta Dnes a souligné que le fait que Zeman ne se soit excusé que maintenant montre bien qu'il prend tout son temps pour exécuter les décisions de justice.
