Vingt-cinq ans depuis la mort du journaliste Ferdinand Peroutka
Le 1er mai 1951, une des dates cruciales de l'histoire de l'ancienne Tchécoslovaquie. Ce jour-là, Radio Europe libre, commence à émettre en tchèque et en slovaque depuis New York. Ses programmes non censurés seront, jusqu'à la chute du mur de Berlin, une précieuse source d'information pour tous les gens à l'esprit libre.
Le 1er mai 1951, une des dates cruciales de l'histoire de l'ancienne Tchécoslovaquie. Ce jour-là, Radio Europe libre, commence à émettre en tchèque et en slovaque depuis New York. Ses programmes non censurés seront, jusqu'à la chute du mur de Berlin, une précieuse source d'information pour tous les gens à l'esprit libre. Si le journalisme tchèque du XXe siècle avait une vedette incontesté, c'était son fondateur et premier rédacteur en chef de la section tchèque, Ferdinand Peroutka. Le 20 avril, vingt-cinq ans se seront écoulés depuis sa mort, à New York.
Ferdinand Peroutka a à peine vingt ans, lorsqu'il se passionne pour l'écriture et le journalisme : avant la Première Guerre mondiale, il commence avec des critiques d'art, publiées dans la presse. Après la guerre, il se fait remarquer en tant que rédacteur du quotidien Tribune. Il se lie d'amitié avec des personnalités culturelles et politiques, qui constituent l'élite intellectuelle de l'époque : Karel et Josef Capek, Vladislav Vancura, Edvard Benes et... bien évidemment, le Président Masaryk. Ce dernier accorde à Peroutka 1 million de couronnes, une somme jadis inouïe, qui lui permet de fonder sa fameuse revue Pritomnost (Le Présent). La Deuxième Guerre mondiale, Peroutka la passe dans des camps de concentration. Après le putsch communiste de 1948, il quitte sa patrie, s'installe d'abord en Angleterre, et ensuite aux Etats-Unis. Là-bas, nous l'avons déjà dit, Radio Europe libre voit le jour. Au début, Peroutka pensait diriger la station pendant deux ou trois mois, puis la quitter et se consacrer entièrement à l'écriture de livres. Mais la radio est une drogue qui ne lâche pas facilement sa proie. La voix de Ferdinand Peroutka ne disparaît des ondes qu'en 1978, l'année de sa mort. Et ce n'est qu'aujourd'hui, que ses remarquables commentaires sont publiés, en République tchèque, sous forme de livre.