Blocus de la frontière tchéco-autrichienne, une dernière fois…
Un nouveau blocus de la frontière tchéco-autrichienne a été mis en place, mardi, par les adversaires autrichiens de l’atome. Leur protestation a eu lieu malgré l’appel de la commission parlementaire tchéco-autrichienne de s’abstenir de protestations jusqu’à la fin des assises communes terminées quelques heures auparavant.
Pendant une heure, mardi, entre 13 et 14 heures, les activistes de Haute-Autriche ont bloqué le passage frontière de Dolni Dvoriste – Wulowitz. Leur protestation a eu lieu le lendemain des assises, dans la ville de Ceske Budejovice, de la commission parlementaire tchéco-autrichienne crée au printemps dernier par les chefs de gouvernement des deux pays pour calmer les tensions autour de la centrale nucléaire tchèque de Temelin. Les conclusions de la commission, qui était réunie pour la troisième fois, ont pourtant été de nature à dissiper les craintes des activistes relatives à la sûreté des soudures des tuyaux du premier bloc de la centrale de Temelin : il a été convenu qu’elles seront examinées par l’Institut national de sécurité de la centrale de Temelin en collaboration avec des experts autrichiens. Le fait que le blocus ait été mis en place en dépit de cet accord laisse à penser que les activistes cherchent une chose : faire parler d’eux, a déclaré le chef de la partie tchèque de la commission, Jan Kasal :
« J’estime hautement la position univoque de la partie autrichienne et des représentants du parti des Verts qui étaient d’accord pour dire qu’il n’y avait pas lieu de protester. »Le chef de la partie autrichienne de la commission parlementaire, Albrecht Konecny a, en effet, invité les activistes à s’abstenir des blocus de frontière pour ne pas troubler le bon déroulement des travaux. Leurs conclusions peuvent, effectivement, être qualifiées de bonnes : à part les soudures des tuyaux, les experts examineront également l’étanchéité du récipient sous pression du réacteur et ils s’échangeront les informations sur l’activité séismique dans la région. A cette fin, des commissions parallèles d’experts seront créées en Autriche ainsi qu’en République tchèque.
Il n’empêche que, selon les activistes de Haute-Autriche, les travaux de la commission n’ont apporté aucun progrès. Raison pour laquelle ils n’ont pas renoncé au blocus de la frontière. Cette protestation n’était certes pas la dernière de leur part, mais il est presque sûr qu’elle était la toute dernière à paralyser la circulation à la frontière. Car après le 21 décembre, date de l’entrée de la République tchèque dans la zone Schengen, la frontière cessera d’exister.