Ces marques de légende qui ont survécu à la révolution de Velours
Kofola, Botas, Jar. Ces marques sont encore connues aujourd’hui, mais dans l’esprit des gens, elles sont liées à la période précédant novembre 1989 et la chute du communisme. Malgré l’arrivée de l’économie de marché en Tchécoslovaquie il y a trente ans, certaines marques de légende ont survécu aux bouleversements que celle-ci a engendrés, contrairement à d’autres qui n’ont pas résisté à la concurrence.
La boisson Kofola, qui va d’ailleurs fêter ses soixante ans l’an prochain, n’est toutefois pas une bête copie de son équivalent outre-Atlantique puisqu’elle a un goût bien différent des colas classiques. Très prisée des Tchèques, pourtant amateurs de bière par ailleurs, la marque Kofola, aidée par des campagnes de marketing sans doute bien ficelées, a donc passé le cap et affiche un chiffre d’affaire annuel de 7 milliards de couronnes.
Le liquide vaisselle Jar, passé par antonomase dans le langage courant, remonte également à la période communiste. Baptisé d’après les noms des directeurs de la compagnie, Janeček et Ranný, le Jar était le seul liquide vaisselle disponible en magasin avant 1989, comme le rappelle un reportage de la Télévision tchèque consacré à ces marques qui font partie du quotidien des Tchèques depuis des décennies. Racheté par la multinationale Procter and Gamble, le lave-vaisselle Jar continue toutefois d’être produit dans la ville de Rakovník.L’ostalgie version tchèque s’incarne sans doute le mieux dans les chaussures de sport Botas. Connues en Tchécoslovaquie mais aussi dans les autres pays du bloc de l’Est, les Botas (tiré du mot « bota », chaussure en tchèque) sont toujours aussi prisées par la jeune génération tchèque. Aujourd’hui, la compagnie produit des chaussures de sport pour le hockey, le patinage, le ski et d’autres disciplines.
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Autre success-story à la tchèque, celle de la Remoska, invention tchèque des années 1950 qui n’est autre qu’une grande poêle à frire électrique qui se ferme et fait office de four. Produite jusqu’en 1990 à Kostelec nad Černými, la Remoska a vu son lieu de production vendu et déplacé en 1994 à Frenštát pod Radhoštěm. La poêle révolutionnaire s’exporte particulièrement bien : très populaire en Grande-Bretagne, elle est également vendue au Canada, aux Etats-Unis et en Australie. La moitié de la production de la marque est aujourd’hui destinée à l’export.
Pour plus d’informations sur certaines de ces marques de légende, rendez-vous dans les archives de Radio Prague Int. où se trouve notre série Czech Made.