JO : premier médaillé depuis 113 ans, Alexander Choupenitch réécrit l’histoire de l'escrime tchèque
Médaillé de bronze au fleuret à Tokyo, Alexander Choupenitch a littéralement réécrit l’histoire de son sport, lundi. En effet, jamais plus depuis les Jeux de 1908, qui étaient alors encore seulement les quatrièmes de l’ére moderne, un escrimeur tchèque n’était monté sur un podium olympique.
A l’époque, c’est sous le drapeau du royaume de Bohême, dont les sportifs avaient été autorisés à concourir séparément de ceux de l’Autriche et de la Hongrie malgré son appartenance à l’Empire, que Vilém Goppold von Lobsdorf et l’équipe de sabre avaient remporté deux médailles de bronze.
En janvier 2016, nous avions suivi Alexander Choupenitch un week-end durant à Paris au stade Pierre-de-Coubertin lors du prestigieux Challenge international, qui réunit chaque année l’élite mondiale du fleuret. Le fils de deux chanteurs d’opéra biélorusses installés à Brno, qui avait été sacré champion d’Europe juniors deux ans plus tôt et était en quête d’une qualification pour ses premiers Jeux olympiques à Rio, n’était alors encore qu’une promesse d’avenir.
Cinq ans plus tard, les promesses ont été tenues : Alexander Choupenitch est devenu médaillé olympique. Un authentique exploit à l’échelle d’un pays, la République tchèque, où l’escrime est très peu pratiquée, comme en témoignent les faibles résultats du siècle écoulé.
A cette occasion, nous vous proposons de réécouter (ou de relire) notre reportage intitulé « Choupenitch, un nom que les Français prononcent mieux que les Tchèques », diffusé le 25 janvier 2016.