L’Union européenne a réaffirmé sa solidarité et son unité face à la crise

José Manuel Barroso et Mirek Topolánek, photo: CTK

L’Europe n’est pas menacée par le protectionnisme : la seule manière de faire face à la crise est de coordonner les positions et de respecter les règles actuelles. Tel est le principal message du sommet extraordinaire qui s’est tenu dimanche à Bruxelles et qui a réaffirmé l’union et la solidarité des vingt-sept Etats membres.

Mirek Topolánek,  photo: CTK
Pour la première fois depuis que la République tchèque préside l’UE, Mirek Topolánek a dirigé une réunion au sommet des Vingt-sept. Le principal et unique thème de cette réunion était la crise qui tourmente l’Europe et qui, comme l’a rappelé le chef du gouvernement, n’avait encore jamais été d’une telle ampleur. Selon Mirek Topolánek, le sommet a permis de réaffirmer la solidarité financière de l’UE avec les pays de l’Europe de l’Est en difficulté et la coordination des politiques industrielles au niveau de l’automobile. Les craintes vis-à-vis du protectionnisme en Europe apparues en rapport avec le plan de soutien à l’industrie automobile évoqué jeudi dernier par le président Nicolas Sarkozy ont été dissipées lors de ce sommet :

Nicolas Sarkozy,  photo: CTK
« Nous ne connaissons pas un seul exemple de protectionnisme et nous soutenons le rôle actif de la Commission européenne qui veille au respect des règles dans ce domaine. »

La réunion a rejeté le projet de création d’un fonds d’aide à 12 Etats d’Europe centrale et de l’Est les plus menacés de crise, à hauteur de 190 milliards d’euros. Mirek Topolánek a rassurés les représentants de ces Etats en leur promettant que l’UE ne laisserait personne sur le bord de la route et qu’une nouvelle division est-ouest n’entrait pas en ligne de compte. C’est en coordonnant ses positions et en respectant les règles actuelles que l’Europe peut faire face à la crise, comme l’a expliqué le Premier ministre tchèque :

« Une attitude généralisée envers des blocs, envers une division de l’UE en pays anciens et nouveaux, en membres de la zone euro ou pas, en pays du nord et du sud, de l’est et de l’ouest, a été rejetée à l’unanimité par le Conseil de l’Europe. »

Réagissant aux propos de Mirek Topolánek sur les convergences dans le sens de la convention des règles communes, le président de la Commission européenne José Barroso a rappelé que tous les Etats ont non seulement le droit mais aussi le devoir d’intégrer la zone euro :

José Manuel Barroso et Mirek Topolánek,  photo: CTK
« Pendant cette crise on a compris que l’euro était un facteur de protection et c’est pourquoi nous encourageons tous les pays à faire les efforts qu’il convient pour remplir les critères et devenir membres de la zone. »

Le sommet de Bruxelles, qui a confirmé une position commune pour le G20 qui se réunira le 2 avril à Londres, a aussi été l’occasion pour Mirek Topolánek de confirmer officiellement la venue du président américain à Prague :

« Le président Barack Obama a accepté l’invitation de la présidence tchèque à se rendre à Prague. Au cours de sa visite, M. Barack Obama participera à un sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE qui aura lieu le 5 avril. »