Le professeur d'économie Jan Svejnar, après sa rencontre avec une partie des sénateurs, mercredi, déposera peut-être sa candidature à l'élection présidentielle de février 2008, face à l'actuel président Vaclav Klaus. Sa décision définitive devrait tomber au début du mois de décembre.
Jan Svejnar, photo: CTK
Jan Svejnar, professeur à l'université du Michigan aux Etats-Unis, a été nominé par le Parti social-démocrate en commun avec la majorité des sénateurs du groupe SNK-Démocrates européens et du Club de la démocratie ouverte. Les sociaux-démocrates voudraient présenter Jan Svejnar en tant que candidat commun si d'autres partis parlementaires lui accordent leur confiance d'ici au 8 décembre. C'est dans ce but qu'ils ont organisée la rencontre de Jan Svejnar avec onze sénateurs sociaux-démocrates, chrétiens-démocrates, communistes et du Club de la démocratie ouverte. Les sénateurs du Parti civique démocrate (dont le candidat et l'actuel président Vaclav Klaus) et du SNK-Démocrates européens étaient absents, mais Jan Svejnar voudraient aussi s'entretenir avec eux. Lors de cette rencontre, il a exposé ses idées sur un grand nombre de questions : rôle de la Tchéquie dans la politique internationale, justice, corruption, référendum. A propos de ce dernier, le professeur Svejnar pense qu'il ne devrait pas être employé dans des questions de sécurité nationale, car les citoyens ne disposent pas, dans ce cas, d'informations aussi complètes que les parlementaires (cela en liaison avec l'implantation éventuelle d'un radar américain en Tchéquie). Selon lui également, la question des Décrets Benes ne devrait pas être ouverte, car cela équivaudrait à ouvrir la question de toute la Deuxième Guerre mondiale. Jan Svejnar serait pour l'adoption rapide de l'euro, pour une large coopération entre le président, le gouvernement et le parlement. A propos de l'Union européenne, il précise :
Jan Svejnar, photo: CTK
« D'un point de vue stratégique, je pense que le meilleur moyen d'oeuvrer dans les intérêts de la République tchèque passe par l'Union européenne. Nous sommes un Etat qui, dans l'environnement de la Grande Europe, ne peut s'imposer que par son activité au sein des institutions européennes, par sa participation à la création de l'Europe, économique et internationale. »
On lui reproche un éventuel conflit d'intérêt dans le cas où il serait élu, car il est président du Conseil d'administration de la banque CSOB, en procès avec l'Etat ? Pas de problème, il démissionnerait de ce poste. Pour s'attirer les faveurs des communistes, il a déclaré qu'il était temps de penser à engager beaucoup plus le parti communiste dans la vie politique, naturellement après avoir trouver un consensus. Il n'a pas exclu la participation des communistes au gouvernement. A ses détracteurs qui affirment qu'il est domicilié aux Etats-Unis et ne connaît donc pas assez la vie en Tchéquie, il répond qu'il séjourne au minimum une semaine par mois en Tchéquie. Bien parti pour l'instant, Jan Svejnar sera-t-il vraiment l'adversaire qui pourrait battre l'actuel chef de l'Etat, Vaclav Klaus, en février 2008 ?