Un accord pourrait être conclu avec la société bancaire Nomura

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La société japonaise Nomura poursuit en justice l'Etat tchèque qui n'aurait pas protégé ses investissements dans le pays. Le verdict de la Cour d'arbitrage de Londres pourrait tomber dans quelques semaines. Du côté tchèque, on serait plutôt pour un règlement à l'amiable.

La plainte de Nomura concerne la protection de ses investissements en Tchéquie, concrètement, la mise en place d'un administrateur à la tête de la banque IPB (Banque d'investissements des Postes) et sa vente ultérieure à la CSOB (Banque commerciale tchécoslovaque), en 2002. Nomura demande 1,3 milliards d'euros de dommages et intérêts à l'Etat tchèque. De l'autre côté, la République tchèque demande 8,7 milliards de dommages et intérêts à Nomura, en raison des pertes causées par la mauvaise gestion de la banque IPB par Nomura. Un troisième intéressé, la CSOB, a aussi porté plainte contre la société japonaise.

« Il n'existe aucun litige entre moi-même et le ministre Sobotka sur cette question. Nous avons la même opinion sur la solution à donner au problème avec Nomura. Rechercher des différends entre nous n'a aucun sens. Les informations publiées dans la presse de mercredi n'ont rien à voir avec la vérité. La solution du problème relève pleinement de la compétence du ministère des Finances. » Les milieux bien informés de l'entourage du Premier ministre dévoilent que celui-ci a rencontré les représentants de Nomura, lors de son récent voyage au Japon. Il découlerait de cette rencontre qu'une volonté de régler cette affaire à l'amiable existerait chez les deux parties. Le gouvernement serait en contact avec la société japonaise, mais le Premier ministre s'est refusé à fournir plus de détails, car cela pourrait compromettre les négociations.

Selon le ministre des Finances, Bohuslav Sobotka, la position de l'Etat tchèque, face à la plainte de Nomura, serait solide car, comme il le souligne : « Personne ne met en doute le fait que la banque IPB était au bord de la faillite en 2002 et que le gouvernement a réalisé l'assainissement de cette banque dans le plein respect des normes européennes. » D'après le ministre, un projet d'accord existerait, mais il doit être adopté par les quatres parties intéressées : le ministère des Finances, Nomura, la CNB (Banque nationale tchèque) et la CSOB. La plainte de cette dernière et les garanties que l'Etat lui a données, lors de la vente de la banque IPB, compliquent la situation. Pourtant, la CSOB serait prête à discuter d'une solution qui permettrait le retrait de toutes les plaintes. Sa position pourrait ouvrir la voie à un accord avec Nomura, ce qui éliminerait les risques de l'arbitrage et permettrait de classer cette fâcheuse affaire ad acta.