Une campagne contre l’achat de médicaments contrefaits ou illégaux sur Internet
L’Institut national pour le contrôle des médicaments met en garde les consommateurs tchèques contre l’achat de médicaments contrefaits ou illégaux sur Internet. Une campagne spéciale « Des médicaments dangereux » (Nebezpečné léky) a même été lancée pour décourager toute commande sur des sites qui n’ont pas été approuvés au préalable par l’Institut. Les conséquences de l’ingestion de contrefaçons peuvent être très graves. A l’étranger, plusieurs décès ont été à déplorer.
Mais si vous achetez des médicaments qui sont normalement disponibles uniquement sur ordonnance en République tchèque, vous pouvez être certains qu’il s’agit de contrefaçons issues de pharmacies illégales. Stanislav Havlíček, directeur de l’Institut national pour le contrôle des médicaments, détaille les risques encourus :
« Soit il s’agit d’un médicament contrefait tellement mauvais, qu’il contient en réalité des substances toxiques. Autre possibilité, ce sont des contrefaçons qui ne contiennent aucune substance particulière. Donc, les consommateurs ne compromettent pas leur santé, mais en même temps celle-ci ne s’améliore pas pour autant. Enfin, un médicament contrefait peut contenir des substances thérapeutiqus comme le médicament original, mais n’ayant pas être soumis à des tests solides, il a probablement été fabriqué dans un garage dans certains pays asiatiques. »
L’Institut a retenu environ 2000 médicaments contrefaits rien que pour l’année dernière. Un prix plus bas et une disponibilité plus facile du médicament tentent les acheteurs sur Internet.
Hana Kubíčková, experte en pharmacologie, énumère les dangers de l’usage de médicaments, devant normalement être prescrits par ordonnance:« Premièrement, des risques se présentent dans le cas d’un mauvais dosage des médicaments. Deuxièmement, dans les contrefaçons, on ne peut pas garantir la quantité et la qualité de la substance thérapeutique. (...) Cela veut dire que certains médicaments contrefaits peuvent contenir une quantité de substance plus importante que la quantité annoncée et il peut donc y avoir un risque d’overdose. Ou bien, dans le cas contraire, ce sont des contrefaçons aux quantités de substance active trop faibles ou inexistantes. Donc, l’effet attendu ne se produit pas. »
Autre facteur de l’achat sur Internet : les fabricants tablent surtout sur l’ignorance des consommateurs, qui n’arrivent pas à discerner la contrefaçon de l’original. Stanislav Havlíček :
« Je préviens d’avance : ne vous fiez pas aux symboles de sites de pharmacies virtuelles, car on peut contrefaire facilement même ces symboles graphiques. Un cas similaire s’est récemment produit au niveau de l’UE – une compagnie canadienne avait placé sur son site le logo de l’Association des pharmaciens européens. Après avoir cliqué sur le logo, un certificat fictif accordé par l’Association est apparu. Donc plutôt que de vérifier la crédibilité de la compagnie simplement en cliquant sur le logo, il vaut mieux vérifier auprès d’une autorité légale nationale. En République tchèque, c’est l’Institut national pour le contrôle des médicaments qui administre le registre des pharmacies virtuelles et les surveille. »Pour minimiser les risques lors d’un achat en ligne, il faut savoir qu’en République tchèque, on ne vend par correspondance que les médicaments et suppléments médicaux normalement disponibles sans ordonnance. En plus chaque pharmacie virtuelle doit avoir une agence réelle qui a pignon sur rue.
Pour en savoir plus sur la vente de médicaments sur Internet, vous pouvez visiter le site : www.nebezpecneleky.cz.