Normes plus rigoureuses pour l'adoption des enfants tchèques à l'étranger

Eric, photo: Aftonbladet

Dans les quarante enfants tchèques par an étaient adoptés, jusqu'à maintenant, par des parents à l'étranger. Depuis la mort du petit Erik, en janvier dernier en Suède, les adoptions de ce genre ont été arrêtées.

Le petit Erik avait été adopté par de nouveaux parents suédois en 2005. Au mois de janvier de cette année, il décédait des suites d'une blessure mal soignée qui s'était infectée. Les parents ont été condamnés à des peines de prison ferme d'une durée de six mois pour n'avoir par rempli leurs devoirs. Rostislav Zalesky, directeur de l'Office de la protection internationale des enfants à Brno, déclare : « Nous avons interrompu les adoptions afin que nous puissions améliorer les conditions dans lesquelles elles se dérouleront. » Ces conditions devraient être plus sévères et permettre un contrôle plus précis à long terme. La nouvelle norme devrait entrer en vigueur à l'automne de cette année. Quels sont donc les enfants que peuvent adopter des citoyens de pays étrangers ? Surtout ceux que les institutions n'arrivent pas à placer dans des familles tchèques. Il s'agit souvent d'enfants rom ou handicapés légers. Les parents adoptifs devraient être sous une plus grande surveillance.

Petr Sedlak, de l'Office pour la protection internationale des enfants précise : « Pendant les dix-huit premiers mois du séjour de l'enfant à l'étranger, un médecin et un assistant social devra rendre visite à la famille adoptive au moins cinq fois. Auparavant, ce n'était que trois fois. Les parents adoptifs devront s'engager par écrit à respecter ce règlement. Pendant les quatre premières années du séjour de l'enfant dans sa famille adoptive, des spécialistes devront contrôler son bon état physique et psychique au moins neuf fois. Une mesure importante qui contribuera à l'adaptation de l'enfant : les parents adoptifs devront passer un séjour d'au moins une semaine en République tchèque pour se familiariser avec sa langue, son environnement, sa manière de vivre. Cela devrait éviter certaines surprises à l'arrivée de l'enfant dans sa nouvelle patrie et beaucoup de malentendus. Les parents adoptifs devront aussi se soumettre à des tests psychologiques qui seront aussi une garantie que l'enfant ne sera pas au pire maltraité, ou tout simplement incompris. Il n'y a pas que les enfants tchèques qui sont adoptés par des parents étrangers. Certains Tchèques adoptent aussi des enfants étrangers, mais ils ne sont pas nombreux, car il est souvent difficile pour eux de passer plusieurs semaines avec l'enfant dans son pays d'origine.»